lundi 25 septembre 2023

[ SORTIES ]












SORTIES DE DISQUES / Dans Les Bacs En - Octobre 2023
SORTIES DE DISQUES / Dans Les Bacs En - Octobre 2023




MARC ALMOND / Tenement Symphony
Box 7 x cds - double lp - double cd 
[ Cherry Red ]


EMMA ANDERSON / Pearlies 
Vinyle couleur - cd 
[ Sonic Cathedral ]


BABYBIRD / Ugly Beautiful 
Double vinyle 
[ Echo ]


CEVIN KEY / Brap And Forth vol.9
Vinyle couleur - cd 
[ Artoffact records ]


CRIME + THE CITY SOLUTION / The Killer
Vinyle - cd 
[ Mute records ]


DEPECHE MODE / Delta Machine 12' Box
Box 6 x 12' vinyle
[ Sony ]


DURAN DURAN / Danse Macabre 
Double vinyle couleur - cd 
[ BMG ]


EDWARD KA SPEL / Tales From The Trenches 
Vinyle 
[ Fourth Dimension ]


FIELDS OF THE NEPHILIM  / The Nephilim
Double vinyle couleur
[ Beggars Arkive ]


FRONT 242 / Tyranny (For You) 
Vinyle 
[ Pias records ]


GARBAGE / Version 2.0
Double vinyle couleur 
[ Infectious ]


RICHARD HAWLEY / Now Then - Best Of
Double vinyle couleur - double cd 
[ BMG ]


THE JESUS AND MARY CHAIN / Munki
Double vinyle couleur - cd 
[ Fuzz Club ]


THE KILLS / God Games 
Vinyle couleur - cd 
[ Domino recordings ]


MARIA BC / Spike Field 
Vinyle couleur - cd 
[ Sacred Bones ]


THE MOUNTAIN GOATS / Jenny From Thebes
Vinyle couleur - cd 
[ Merge records ]


OMD / Bauhaus Staircase 
Vinyle couleur - double cd - k7
[ 100 Percent ]


PALE SAINTS / In Ribbons 30th
Double vinyle couleur - double cd 
[ 4AD records ]


BRENDAN PERRY / Eye Of The Hunter & Live At ICA
Double vinyle couleur - double cd 
[ 4AD records ]


RED SNAPPER / Live At The Moth Club 
Vinyle 
[ Lo Records ]


SIMPLE MINDS / New Gold Dream Live 
Vinyle couleur - cd 
[ BMG ]


SIOUXSIE & THE BANSHEES / The Rapture 
Double vinyle couleur 
[ UMR ]


SWANS / Feel Good Now 
Double vinyle 
[ Mute records ]


TRICKY / Maxinquaye Deluxe 
Triple vinyle - double cd 
[ UMR ]





lundi 18 septembre 2023

[ INFO ]












PERRY BLAKE / Retour Sur Scène et Nouvel Album


Artiste confidentiel et pourtant suivi de près par une solide base fan en France et au Royaume Uni, PERRY BLAKE, chanteur et songwriter irlandais de 53 ans, nous enchante de sa pop mélancolique depuis près de 25 ans et son premier album éponyme en 1997. originaire de Sligo, PERRY BLAKE au cours de sa carrière a travaillé avec de nombreux artistes. En France avec Françoise Hardy, avec laquelle il compose deux titres, ou avec l'anglais Dickon Hinchliffe, ancien guitariste du groupe Tindersticks. Il a également participé à quelques bandes originaleS de films. On se souviens de 'Presque Rien' de Sébastien Lifshitz en 2000 ou 'Trois Petites Filles' en 2004. 

Les influences les plus marquantes de PERRY BLAKE se situent entre Leonard  Cohen, David Sylvian ou Nick Drake. Longtemps soutenu par le label Naïve en France, PERRY BLAKE est depuis 2019 sous la bannière de Moonchin'About, label avec lequel il sort cette même année le très beau 'Songs Of Praise', suivi en 2020 de la relecture acoustique de certains de ses titres,  'New Year's Wish'. Plutôt rare sur scène, l'artiste à annoncé deux dates en novembre prochain en France et Belgique. PERRY BLAKE sera en effet en concert après 15 ans d'absence, le 23 novembre prochain à Bruxelles et le 24 novembre en France, Au Café De La Danse à Paris.  Son nouvel album introduit par le titre 'Death Of A Society Girl' (en compagnie de l'acteur Paul McGann) (vidéo ci-dessous) sera lui disponible via Moonchin'About en fin d'année. 

samedi 16 septembre 2023

[ CHRONIQUE ]



NFD
Trinity
CD
[ Gothic Citadel Records ]
17.03.23


Absent de la scène musicale depuis presque dix ans, NFD a connu des remous depuis sa création suite à la dislocation de Fields Of The Nephilim, puis Nefilim. Après la réunion ratée de Fields Of The Nephilim en 2002, le bassiste Tony Pettitt, rejoint le batteur Simon Rippin (Nefilim) et le guitariste et chanteur Peter 'Bob' White pour créer NFD. Les racines rock gothic et métal des protagonistes sont vite évidentes et les premiers titres créés forment un métissage d'univers déjà plus ou moins liés. Après un EP en 2003, le groupe enchaîne rapidement et ce dès 2004 avec 'No Love Lost' un premier album. En 2006, le EP 'Light My Way' impressionne d'efficacité. Après les albums 'Dead Pool Rising' en 2006 et 'Deeper Visions' en 2008, une première secousse ébranle NFD qui se voit amputé de son batteur originel Simon Rippin.  Le groupe revient en 2013 avec Luca Mazzucconi derrière les futs et un mini album très réussi baptisé 'Reformations'. En 2014 alors que 'Walking The Dead', quatrième véritable album de NFD arrive, c'est au tour de Tony Pettitt de quitter le navire pour retourner au sein de Fields Of The Nephilim. 
Il aura fallu attendre presque dix ans pour avoir des nouvelles concrètes de NFD, d'abord avec un coffret contenant raretés et inédits mais surtout en mars dernier avec un EP présentant trois nouvelles compositions de NFD, les premières depuis 2014. Peter 'Bob' White, seul membre originel et homme orchestre du projet est toujours à la voix et à la guitare. Il est aussi ici bassiste, épaulé de Luca Mazzucconi à la batterie (depuis 2013) et Chris Milden à la guitare. La nouvelle livraison, 'Trinity', contient trois nouvelles compositions et cinq versions alternatives. 'Surrender To My Will' qui ouvre la bal est un titre fleuve de plus de huit minutes qui retranscrit immédiatement l'atmosphère goth rock et l'essence de NFD. L'ambiance est sombre, la voix caverneuse et la dynamique du morceau ne semble souffrir d'aucun manque de Tony Pettitt à la basse. les guitares crescendo offrent cette respiration à un refrain accrocheur. Un premier titre réussi qui renoue avec les grandes heures de NFD. Gage de cette réussite, les huit minutes de progression du morceau n'entraînent aucun ennui. Le second titre, 'To Find My Heaven' est une ballade baroque et mélancolique. Ficelée d'une mélodie semi acoustique, le titre dévoile un refrain poignant. L'orchestration et la production tout en finesse offrent au titre une richesse et une diversifié notable. L'auditeur est pris aux tripes par une ballade maudite que Fields Of The Nephilim n'aurait pas renié. Toujours dans l'esprit ;  'Static On My Soul' développe une composition en deux parties. Débutée par un développement lent et mélancolique, les battements accélèrent le rythme en seconde partie pour achever l'ensemble en trash rock cossu. 
Pour ce qui est des versions alternative, on retrouve quatre relectures de 'Surrender My Will', dont une version écourtée très efficace, ainsi qu'une autre aux guitares boostées et à l'habillage électro concoctée par Mark Gemini Thwaite, guitariste de The Mission entre 1992 et 1996. Le 'Surrender My Will' retravaillé par l'actuel guitariste de The Sisters Of Mercy, Ben Christo amène une coloration pop à l'ensemble. La version alternative de 'To Find My Heaven', offre simplement un condensé écourté de près de deux minutes. 
Ce retour de NFD rassure et présente un groupe en bonne santé et inspiré qui poursuit sa route dans une nuit où les étoiles guident toujours les voyageurs perdus. Un retour puissant et enthousiasmant qui motive les troupes pour on l'espère une suite à venir. 

[ FREUND ]

jeudi 14 septembre 2023

[ CHRONIQUE ]


DEATH AND VANILLA
 
Flicker
CD/LP/K7
[ Fire records ]
17.03.23


Voilà une décennie que DEATH AND VANILLA transporte son auditoire dans un monde révolu aux couleurs sépia baigné de mélopées vintages. Depuis 2012, le trio formé à Malmö en Suède alterne bandes originales imaginaires et albums studio. C'est avec 'To Where The Wild Things Are' publié en 2015 que la formation touche une plus large audience. Le disque enregistré au moyen d'équipements vintages tels que le vibraphone, le mellotron ou le moog est un condensé de ce que les années 60 et 70 nous ont offert de plus vaporeux. On associe vite DEATH AND VANILLA au mouvement krautrock ou à la pop psyché des années 60. La musique du trio sera souvent comparée à celle des anglais de Broadcast stoppés en plein élan avec le décès brutal de Trish Keenan en 2011. 
'Are You Dreamer?' en 2019 nous avait particulièrement enthousiasmé et la sortie de 'Flicker' en mars dernier était attendue de pied ferme.  Dès les premières notes de cette nouvelle collection, pas de dépaysement et l'entrainant 'Out Of Magic' nous plonge dans l'univers onirique de DEATH AND VANILLA. Difficile de résister à cette mélodie pop charmante et sucrée qui distille son doux venin et aiguise les papilles pour la suite du programme. Portée par la voix de Marleen Nilsson, 'Baby Snakes' poursuit dans la mélancolie et la rêverie pop. Pour cette livraison, la grosse demie heure de musique semble tenter une approche plus concrète et les compositions de 'Flicker' balancent davantage vers le format 'chanson'. Le propos y est aussi plus personnel, point positif pour le groupe qui semble doucement s'affranchir de ces influences. 'Find Another Illusion', ballade pop éthérée en est un joli exemple. Pour la suite, 'Perpetuum Mobile' scintille et vacille dans une méticuleuse progression pour nous offrir un moment de grâce, de douceur et de charme absolu. Il transparaît ici une lumière nouvelle qui n'empêche pas DEATH AND VANILLA de questionner sur son époque. Beauté absolue que 'Looking Glass', mélodie d'ailleurs qui ensorcelle, évade sur un titre en deux temps qui prend soudain un envol inattendu. Le propos reste pop, une pop baroque qui coule comme une source de jouvence. Ecoutez 'Mercury's Rising', promenade chaloupée qui effleure plus qu'elle ne touche. On retrouve les expérimentations chères au trio sur  'Fearless', musique synthétique planante et spatiale qui débute comme un instrumental puis s'ouvre progressivement à de jolies parties mélodiques soutenues par la voix enveloppante de Marleen Nilsson. Comme un songe dont on s'extrait doucement, 'Flicker' achève pourtant sa course et l'espace temps se referme ... Pour le moment. 
DEATH AND VANILLA enrichit son patrimoine, composé de mélodies pop et de rêves éveillés et s'il fallait parlé de 'dream-pop', le trio ferait sans doute partie des meilleurs ambassadeurs. Un bel album hors du temps, capsule d'un voyage entre ombre et lumière. 

[ FREUND ]

mardi 12 septembre 2023

[ CHRONIQUE ]


TREPONEM PAL
Screamers 
CD/LP
[ At(h)ome ]
10.03.23


TREPONEM PAL est considéré à juste titre comme le pionnier national du métal indus, et ce dès 1986 alors que le groupe se forment à Paris. Leur musique oscille entre punk, métal et indus. De cette époque, il ne reste que Marco Neves, leader et voix du groupe.  Le premier album est produit par Franz Treichler de The Young Gods en 1989, tout comme l'excellent 'Excess And Overdrive' en 1994. La reconnaissance viendra davantage pour TREPONEM PAL de l' Amérique du Nord que que de la France. Le groupe se retrouve en effet au festival Lollapalooza en 1992 aux côtés de Ministry.
Pourtant en 2001 c'est l'arrêt. Les membres attirés par d'autres sonorités partent vivre des expériences nouvelles dans des projets plus personnels. Il faudra attendre 2006 pour une reformation scénique avec un nouveau line up et 2008 pour l'album 'Weird Machine'. Depuis TREPONEM PAL à sorti trois autres disques dont le dernier et impressionnant 'Screamers' paru en mars dernier. 
'Screamers' est le huitième album studio du  groupe et retrouve les origines de TREPONEM PAL avec un son cossu et des mélodies sans concession. Pour ce nouvel opus  c'est essentiellement en quatuor que la bande officie. Outre Marco Neves à la voix, on retrouve Guillaume Lepert aux guitares, déjà présent en 1997. Les claviers et samples sont développés par Didier Bréard au sein de la formation depuis 2008. A la batterie on retrouve Jipouille de St Loup et ce depuis 2017. 
Concernant ce nouvel album, dès 'Fall' qui pousse fort les portes de 'Screamers' on est dans le move du gros son typique TREPONEM PAL. Les guitares rappeuses soutiennent une batterie qui en impose. L'apport des cuivres donne de l'ampleur à un titre hyper efficace. La voix de Marco Neves n'a pas bougé d'un iota et colle parfaitement à l'atmosphère de la composition qui progresse comme un rouleau compresseur. TREPONEM PAL est de retour et ça sent la hargne !! Si 'Fall' en impose, la suite , 'Out Of Mind' et son métal bestial dégomme tout sur son passage. Ca va vite, ça va fort et la rythmique punk achève de donner à ce titre son caractère sauvage. Taillé du même bois, 'Screamers' rappelle les fondations industrielle du groupe avec un son sec qui empli l'espace à travers une mélodie simple et directe. La suite et 'Too Late' calme le jeu et développe des ambiances plus atmosphériques proposant un titre à la fois acide et planant. TREPONEM PAL est enthousiasmant dans ce type de morceaux. La production est au top, des sons jaillissent de partout et apportent une profondeur à un passage inhabituel pour le groupe. Les sonorités électroniques et claviers ajoutent à l'orientation industrielle de la musique, 'Psychedelic Trip', excellent une fois encore dans la subtilité de la production. Derrière le mûr du son de TREPONEM PAL il y a tout un environnement sonore essentielle à la respiration des compositions. Un véritable univers qui apporte de la subtilité à des compositions massives.  En milieu de parcours, 'Badass Sound System' est un condensé d'énergies qui donne furieusement l'envie de lâcher prise. Puissant et fédérateur. Retour au punk hardcore matinée de sonorités industrielles avec 'Earthquake' ou la fougue à l'état pure. Véritable déchainement sonore que rien n'arrête. 'Crazy Woman' propose une seconde respiration dans la fureur de 'Screamers'. Le chant se fait plus pausé et la mélodie plus contenue. Excellent titre ! 
Alors que l'album chemine vers l'issue, l'atmosphérique 'Cosmic Riders' tire l'espace dans une dimension parallèle et enfonce le clou avec un 'Heavy Load' poisseux que déploie une comptine bancale. TREPONEM PAL revient plein de ressources avec un disque sans concession qui fonce à toute blinde sur les routes d'un monde malade. Sans doute la meilleure livraison de bien longtemps !

[ FREUND ]


dimanche 10 septembre 2023

[ CHRONIQUE ]


DEPECHE MODE 
Memento Mori
CD/LPK7
[ Columbia.Sony ]
23.03.23


Après un  'Spirit' mollasson et plutôt mal accueilli, le confinement et le décès inattendu et prématuré de Andrew Fletcher le 26 mai 2022, tous les fans du monde entier ont retenu leur souffle. Qu’allait-il se passer? De quatuor à trio, on passe en mode duo… Quel avenir pour le groupe? Et contre toute attente (six années tout de même contre quatre habituellement) l’annonce est tombée. Un nouvel album de DEPECHE MODE pointe son nez et la sortie est prévue pour le 23 mars 2023. L’excitation était à son comble. Après des teaser marketing frustrants (le fameux compte à rebours qui n’aboutissait à rien d’autre qu’une image de la pochette du futur album à paraître) on apprend le titre de l’album :  'Memento Mori' (N’oublie pas que tu vas mourir). Une grosse pierre dans la mare. Cela a suffit pour réamorcer la Depeche Mode mania « all around the world ». Puis on nous offre, contre toute attente, la vidéo du premier single 'Ghosts Again' dont on reparlera plus tard. Grande frustration également car nous n’aurons pas droit à une sortie physique du single avant l’album (ni après d’ailleurs) ce qui en soi est une entorse au groupe. Le duo semble jouer à outrance du tout numérique en publiant le titre puis les remixes uniquement sur des plateformes dédiées.

Alors qu’en est-il de ce quinzième album studio? Douze nouveaux titres (en sachant que Martin a confié lors d’une interview que 25 morceaux avaient été enregistrés et que le surplus était prévu pour plus tard). L’entame 'My Cosmos is Mine' donne d’emblée le ton avec ses sonorités industrielles et une ambiance quasi spectrale où les voix de Dave et Martin se fondent et se confondent dans un fracas apocalyptique qui fait froid dans le dos mais qui ne transcende pas le genre. 'Wagging Tong', second titre, co-écrit par Dave et Martin, est l’exemple de la platitude avec une structure et des sons purement depechemodiens mais très loin de convaincre. Suit  'Ghosts Again',  premier single, co-écrit par Martin et Richard Butler des Psycedelic Furs (une première) imparable (rappelant 'Precious' de PTA) mais pas inoubliable. Même si la mélodie reste facilement ancrée et tourne comme une ritournelle, il se démarque très nettement du reste des titres (comme 'Precious' en 2005). 'Don’t Say You Love Me', encore avec l’aide de R. Butler, est sauvé grâce à une basse et des percussions lourdes à souhait et les riffs de guitare n’y changeront pas grand-chose. 'My Favorite Stranger',  nous rappelle que n’est pas 'I Feel You' qui veut. Le morceau ne décolle pas et s’engonce inexorablement dans une linéarité presque frustrante tant on espère un changement, une surprise dans la durée. Mais non. 

Puis débarque le sixième titre, morceau central de l’album, le seul titre chanté par Martin (j’ai envie de dire heureusement), 'Soul With Me'. Les influences de sa résidence à Santa Barbara se font «mièvrement » ressentir. Une guitare aux sonorités à la Beach Boys, des arrangements simplistes et aucune once de recherche sonore et rythmique. Le pire titre de l’album en ce qui me concerne. La version live est bien meilleure, pour ceux qui ont pu l’entendre, car exit la guitare, privilégiant un piano voix. Nous voici donc dans la seconde partie de l’album (je dis cela tant elle est différente des 6 premiers titres).  'Caroline’s Monkey', dernier morceau co-écrit avec Butler, se démarque très nettement dès les premières secondes. Jamais DEPECHE MODE n’aura autant flirté avec les beats Kraftwerkiens. Même si le tout reste très linéaire avec un refrain qui ne réveille pas franchement, ce titre est une vraie nouveauté et les rythmiques ainsi que les sonorités sont plus fouillées, allant crescendo jusqu’au final. Vraie bonne surprise de l’album. 'Before We Drown',  premier titre composé par Dave est un classique « signature » de l’auteur. Une envolée lyrique sur la fin, des sons qui rappellent ceux de  'Halo' mais encore une fois, on a cette impression qu’il manque quelque chose (le savoir faire de Alan Wilder peut-être?). 'People Are Good'  zieute, une nouvelle fois, très franchement du côté de leur père Kraftwerk tant la rythmique et les sonorités sont sous influence. Manque toujours et encore un vrai refrain, une envolée, un sursaut que l’on aura attendu, en vain jusqu’à la fin.  'Always You' deviendra sans aucun doute un classique. Plaisant. Les synthés et les rythmiques sont bien dosées et bien posées. 'Never Let Me Go' apporte, ENFIN, ce soupçon de frisson, une rythmique lourde, puissante, un riff de guitare dévastateur et un refrain en apesanteur. Le meilleur de l’album même si l’on peut très facilement le comparer à  'Lilian' de  'Playing The Angel'. L’album se clôture sur le planant et stroboscopique  'Speak To Me', second titre écrit par Dave, qui, en fermant les yeux, vous envoie dans la stratosphère qui l’aidera, peut-être, à exorciser définitivement ses démons. 'Cover Me' n’est pas si loin mais ce titre clôt ce 15ème album avec grâce et quiétude.

En conclusion, ce dernier opus fait le job, sans transcender ni bouleverser. On pourrait même, peut-être, parler de synthèse de ce que le groupe a fait de mieux et de moins bien. La production est bonne et c’est ce qui sauve les meubles. Beaucoup de titres, s’ils avaient été produits comme 'Spirit' auraient été imbuvables ou sans relief. Cela reste tout de même leur meilleure production depuis 'Playing The Angel'. A défaut de renouveler le genre en profondeur, 'Memento Mori' prouve, une fois encore, que DEPECHE MODE  est encore en mesure de nous faire vibrer et de nous surprendre. Et surtout qu’ils ont encore des choses à dire et qu’ils sont plus vivants que jamais.

[ F. BARBIAN ]

vendredi 8 septembre 2023

[ CHRONIQUE ]



NORMA LOY 
Ouroboros 
CD/LP 
[ Manic Depression ]
17.02.23

Plus de quatre décennies que NORMA LOY distille une musique toute personnelle faite d'influences diverses. Ces amoureux du son et de la musique n'ont de cesse d'explorer, de retranscrire, de filtrer et de créer un univers musical unique. les protagonistes, amis d'enfance Usher et Chelsea ont décidé de former le groupe en 1981 avec comme premier fait d'arme, une reprise de The Stooges, 'I Wanna Be Your Dog'. L'univers de NORMA LOY lorgnera bien vite vers des musiques plus 'dark', dès 1983. A leur début, il fonderont leur propre label CPM (1984). Des pionniers de l'indépendance qu'ils conserveront d'ailleurs toute leur carrière.
Après une pause de quinze ans consacrée à d'autres projets, NORMA LOY réapparait en 2009 avec l'album 'Un/Real' puis plus récemment en 2016 avec l'imposant 'Baphomet', disque sombre et habité. On savait que le le duo travaillait sur un projet passionnant depuis des années et c'est finalement l'hiver dernier qu'est paru 'Ouroboros', un disque de passion et de partages. En effet, ce nouvel album de NORMA LOY propose douze reprises inspirées et inspirantes de titres chéris par Usher et Chelsea. C'est avant tout une plongée dans la culture et l'univers du groupe. C'est ensuite des relectures à la fois fidèles et personnelles de certains titres iconiques de la musique. Sur 'Ouroboros' on retrouve aussi bien The Velvet Underground que Minimal Compact ou Coil. Un panorama à la fois charmant, sombre et profond entre obscurité et lumière. 
Le texte qui présente le projet en pochette intérieur est à la fois explicatif et diablement poétique. Une plongée dans l'art de prendre et de donner.  Plongée qui débute avec la superbe reprise de 'Saeta' de Nico, un titre de 1981 remodelé tout en nuance et en mélancolie par un Chelsea à la voix chaude et profonde. Une partie de velours sombre et caressante. Le célèbre 'In A Manner Of Speaking' de Tuxedomoon qui suit gagne ici en mystère à travers le prisme de NORMA LOY
'Ouroboros' débute dans une douce atmosphère. Pourtant la suite se veut plus synthétique avec la relecture un brun chamanique du 'Venus In Furs' de The Velvet Underground. Une impressionnante progression sinueuse. Un titre souvent reprit, rarement aussi bien traité. Excellent moment de l'album. On connait l'amour de NORMA LOY pour Suicide et 'Touch Me', titre de 1980, lui rend un bel hommage agrémenté ici et là de sonorités nouvelles. Aussi à l'honneur, Leonard Cohen est reprit avec tendresse sur le récent et fidèle 'Leaving The Table'. Pour la suite, c'est l'aspect plus expérimental de Bowie que NORMA LOY décide de mettre en avant avec cette fantomatique recréation de 'Some Are', à la fois envoûtante  et glacante. C'est superbe. 
La reprise clin d'oeil est celle de 'Romance', l'excellent titre de leur propre premier EP en 1983. Plus catchy, 'Romance' s'en trouve revigorée. La relecture suivante est 'Next One Is Real' de Minimal Compact. L'ensemble très électronique est désossé pour ne retrouver que la colonne vertébrale du titre épuré à l'extrême. La face expérimentale de NORMA LOY s'y exprime totalement. Factrix, formation expérimentale moins connue de la fin des années 70 et à l'honneur avec le crépusculaire 'A Night To Forget', fabuleux titre pour une reprise dès plus réussie. Charbonneux et fiévreux. Dans la dernière partie de 'Ouroboros', NORMA LOY explore la face la plus expérimentale de leur héritage. Après Factrix, c'est au tour de Throbbing Gristle, d'être à l'honneur, pionniers de la musique industrielle à la fin des années 70, formation dans laquelle officiait notamment Genesis P.Orridge avec 'What A Day', titre extrait de leur album '20 Jazz Funk Greats' en 1979.  En fin de parcours, c'est l'inquiétant (plus encore ici) 'Up In Flames' provenant de la bande originale de 'Sailor Et Lula' composé par Angelo Badalamenti et David Lynch qui entraîne l'auditeur vers une sortie mise en musique par Coil et son fascinant 'Fire Of The Mind'. Ici NORMA LOY s'approprie réellement le titre pour le faire sien. La musique est nébuleuse, la chant habité et l'instrumentation au plus juste. 
Quelle superbe conclusion à un disque d'une inspiration et d'une véracité impressionnante. NORMA LOY à travers cette collection de reprises, prouve une fois encore son pouvoir créatif en incluant à son propre univers celui de ses artistes fondateurs.

[ FREUND ]

mercredi 6 septembre 2023

[ INFO ]











4AD  /  Back Catalogue 


De la création du label en collaboration avec Peter Kent qui lui laisse rapidement les reines de 4AD, jusqu'à son départ en 1999, Ivo Watts-Russel n'a eu de cesse de donner une image forte tant musicale qu'esthétique (grâce au regretté Vaughan Oliver) à son label tant aimé. De l'âge d'or entre 1980 et 1990 on gardera des groupes iconiques comme Bauhaus, Dead Can Dance ou Cocteau Twins. L'évolution de 4AD dans la décennie qui a suivie et l'ouverture d'une branche américaine aura permis de découvrir des groupes essentiels comme Pixies, The Breeders ou Red House Painters.
Aujourd'hui musicalement et esthétiquement, 4AD n'est plus le label qu'il était. L'époque à changé et son économie musicale a profondément mutée. De cette époque bénie, il ne reste plus que The Breeders signé sur le label il y a plus de trente ans. Biensur, quelques belles surprises ont suscité de l'intérêt pour 4AD depuis vingt ans. On citera, l'ovni Vinny Miller, Les excellents TV On The Radio, les classieux The National, Blonde Redhead, les expérimentaux Deerhunter ou les abrasifs Merchandise. Plus récemment, le label à sur mettre en avant de jeunes talents comme Pixx et sa pop new-wave, les surprenants Future Islands ou la pépite Dry Cleaning. 


L'intérêt d'un label est aussi de faire vivre son catalogue et de rendre hommage à certains artistes et certaines références qui on fait son histoire. 4AD l'a toujours fait, comme en 2008, où le label réédite en formats remasterisés l'intégralité de la discographie de Dead Can Dance ou en 2015 avec l'impressionnante box de Red House Painters qui comprend l'intégralité des parutions en vinyles gold. En 2016, le label propose un coffret de vinyles colorés contenant tous les albums de Lush, plus des raretés ou encore en 2019, le 'Fond Affection' de Rema Ream, pionniers de 4AD qui se voit réédité en version agrémentée aux formats cd et vinyle. Plus récemment, en 2020, c'est un mini album de titres inédits de The Wolfgang Press qui est édité. 
Cette année pour les 30 ans de l'album, 'The Last Splash' de The Breeders sera proposé avec deux titres jusque là inédits.  En octobre prochain, c'est le second album de Pale Saints, 'In Ribbons' que 4AD va represser en double cd et double vinyles, comprenant douze versions inédites.  On attend aussi, prochainement, la réédition de l'album de Spoofed Hybrid réunissant Ian Master (Pale Saints) et Chris Trout (A.C. Temple) paru initialement en 1993. Enfin, il se murmure qu'une conséquente préparation concernant Cocteau Twins est dans les tuyaux. Affaire à suivre ...de près !

lundi 4 septembre 2023

[ CHRONIQUE ]


CULT OF YOUTH 
With Open Arms
CD/LP
[ Hospital Productions ]
13.02.23

Tout débute dans la chambre de Sean Ragon alors membre actif de la scène punk et industrielle de Brooklyn. Jeune artiste passionné, Ragon enregistre sur cassette des chansons punk sans batterie ni guitare électrique. Il ne possède qu'une guitare acoustique déglinguée, une table de mixage à 20 dollars et un synthétiseur Roland. Il opte pour le nom de CULT OF YOUTH. Les premiers travaux solo de Sean Ragon sous ce nom seront compilés en 2008 par le label Dais sur une première compilation. Rapidement CULT OF YOUTH se transforme en véritable groupe, enrichissant la sonorité des compositions de Sean Ragon. 
La musique de CULT OF YOUTH est explosive, rageuse, guerrière et poétique. Alliance du punk, de la folk et de l'industriel. The Pogues, Joy Division et Death In june à l'unisson. D'ailleurs avec Current 93 et Death In June, CULT OF YOUTH partage la poésie sombre et les ambiances apocalyptiques. Sean Ragon dira de Douglas Pierce qu'il est un artiste unique et un talentueux compositeur. Après avoir proposé trois disques studio entre 2008 et 2014 et tourné incessamment à travers le monde, les membres de CULT OF YOUTH se retirent dans les montagnes du Vermont. Après y avoir installé un studio professionnel, les musiciens enregistrent pendant des semaines sans but précis et accouchent de nombreuses ébauches de chansons. 
Les squelettes seront déconstruits et reconstruits de 2015 à 2020 entre Berlin et Brooklyn. Le travail final vers un nouvel album est entreprit avec l'aide de Jeff Berner, producteur et membre de Psychic TV. C'est finalement en février dernier que 'With Open Arms' est paru au formats vinyle luxueux et cd. Cette heure de musique nouvelle est un véritable exorcisme psychique collectif de sept années de travail. 
Après l'impressionnante introduction 'Blameless', incantation déclamée de la voix grave de Sean Ragon sur percussions martiales, on retrouve la folk agitée de 'Green Cross' sur laquelle le chant furieux du leader fait des merveilles. Le style unique de CULT OF YOUTH est de retour et son métissage est toujours aussi percutant. Faite du même bois que 'Blameless', 'Shadowforce' pourrait être un titre des Pogues passé à la moulinette Goth. 'Clim The Wall' plus acoustique laisse ici et là percer des puits d'une lueur salvatrice. La voix toujours aussi vindicative ne laisse aucun doute sur l'incandescence d'un titre sublimé par l'arrivée des cuivres et des coeurs en seconde partie. Le titre 'With Open Arms' (en vignette audio ci-dessous) est une merveille. Chanson punk, folk aux accents pop. Le chant de Ragon y est essentiel et donne toute sa force à un morceau aux lectures multiples. Du grand art ! 
La formation de CULT OF YOUTH reste quasi inchangée. Autour de Sean Ragon (voix, guitare clavier, trompette) on retrouve Jasper Mc Gandy à,la basse, Paige Flash au violon et violoncelle, Christian Kount à la guitare, rejoint par le nouvel arrivant, Cory Flannigan à la batterie et percussions. 
Au milieu de l'album, comme pour marquer la pause, s'étire lentement le nocturne 'Barking Without Dogs', morceau chaloupée, plus susurré que chanté. Certaines atmosphères sont étonnantes pour CULT OF YOUTH qui semble s'ouvrir à d'autres horizons. La ballade expérimentale offre un moment de respiration après la frénésie des premiers titres, même si des cris la clôture. 'Awakening I' est une ballade irlandaise à la mélodie caressante. On retrouve sur ce joli titre instrumental le couple Moynihan, Annabel au violon et Michael (Blood Axis) au Bodhràn, tambourin irlandais. Au moment de grâce succède la rage de 'Final Kingdom', titre sans concession au son sec et âpre. Du punk à l'état pur. Se plonger dans cet album est une véritable expérience. Les atmosphères et les sentiments s'entrechoquent, se bousculent et se succèdent sans crier gare.
Dans la dernière partie de 'With Open Arms' se loge 'The Flame Is Dead', une longue course aux accents hispaniques entre spokenword et chant endiablé. Ce fabuleux élan que rien ne semble pouvoir arrêter emporte l'adhésion dès les premières notes, armé d'une solide rythmique et de sa guitare virevoltante. La musique de CULT OF YOUTH s'est considérablement enrichie depuis 2014 et de nombreuses sonorités et instruments font leur apparition. Vindicative, 'Beyond Self', monte crescendo vers un déchaînement sonore jubilatoire de couches et de surcouches ! Quelle puissance et quel excellent travail de production ! Aussi étonnant que plaisant, alors que l'album chemine vers son épilogue, 'Outside, In Reality', très Cure est un séduisant condensé de new-wave et de pop dans une mélodie des plus aguicheuse. Sans transition ni concession, cette nouvelle collection s'achève dans les expérimentations de 'I See Fire', longue tirade instrumentale chamanique de près de sept minutes que vient clore majestueusement, 'Awakening II' mené par le violon tournoyant de Annabel Lee. 
CULT OF YOUTH vient de livrer son disque le plus fastueux à ce jour et loin d'être indigeste c'est sa diversité qui lui donne son caractère précieux. La talent et la multiplicité de ce groupe sont impressionnant pour nous livrer un disque aussi opulent et si savoureux. Les écoutes répétées permettront de prendre conscience de toute la richesse de 'With Open Arms'. Une maestria !

[ FREUND ]

samedi 2 septembre 2023

[ CHRONIQUE ]



BRIAN JONESTOWN MASSACRE
The Future Is Your Past
CD/LP
[ A Records ]
10.02.23

Au coeur de l'hiver, huit mois seulement après la sortie du très bon 'Fire Doesn't Grow On Trees', BRIAN JONESTOWN MASSACRE revient avec un nouvel album studio. La formation américaine menée par Anton Newcombe depuis plus de trente ans à toujours été prolifique. Preuve en est, en 1996, lorsque le groupe sort trois disques coup sur coup. Aujourd'hui après une panne sèche de plusieurs années, BRIAN JONESTOWN MASSACRE compte près d'une vingtaine d'albums sans y ajouter un nombre impressionnant de formats courts. La musique drainée par ces californiens un peu fous est un mélange de rock psyché, de folk, de shoegaze et même de new-wave. 
On peut considérer aujourd'hui Anton Newcombe comme un survivant. Le groupe est passé par toutes les crises et tous les excès, jusqu'à se battre sur scène. De nombreux membres de la formation sont partis et revenus plusieurs fois. Des membres originels de BRIAN JONESTOWN MASSACRE, il ne reste aujourd'hui que Anton Newcombe (guitare et chant). Il est aussi le principal compositeur. Pendant la pandémie, pour palier à la tristesse de la période, Newcombe s'était astreint à composer une chanson par jour. Il s'enferme alors avec les musiciens du groupe et accouche de plus de soixante chansons. 'Fire Doesn't Grow On Trees', paru en 2022 est un condensé de ces sessions berlinoises.  
'The Furure Is Your Past' sorti en février dernier est lui aussi composé de dix titres de ces sessions. Il est dans la continuité et dans la bonne veine du précédent album. On y retrouve l'inspiration et l'esthétique 60's prononcée et ce vent claquant de liberté, cette sincérité déconcertante. Dès l'introduction 'Do Rainbows Have Ends?' on est projeté dans la folk psyché chère à nous coeurs. Un très beau titres contemplatif et un brin nostalgique. Les couleurs explosent et pourtant il règne là une certaines mélancolie. 'Nothing Can Stop The Sound' demeure dans le même univers avec une approche plus franche, plus directe. Le rock y croise la folk aux accents blues. 'The Light Is About To Change', hyper efficace et traditionnelle  dans le monde de BRIAN JONESTOWN MASSACRE mettra tous le monde d'accord. Le groupe est bel et bien de retour en grande forme et confirme son statut de grand groupe de rock. Tout en douceur et en fragilité, 'Fudge' (en video ci-dessous) s'égraine, distille sa douceur délicate pour finir par déployer sa robe chatoyante vers les cieux. Un superbe titre qui virevolte entre magie et émerveillement. Décidemment, Newcombe n'a jamais aussi bien chanté et sa voix touche plus que jamais. Il suffit de plonger dans 'Cross Eyed Gods' pour avoir le frisson à l'écoute de cette voix empreinte de nostalgie. Un autre grand moment de 'The Furure Is Your Past'. En milieu de parcours 'As The Carousel Swings' retrouve une certaine candeur et développe une folk 60's très appréciée de Anton Newcombe. Un style qui colle parfaitement à BRIAN JONESTOWN MASSACRE depuis les débuts du groupe. Le titre est lumineux et la chaleur californienne n'y est sans doute pas étrangère. L'incandescence qui suit est un condensé de rock et de shoegazing. 'The Mother Of All Fuckers' ou l'abrasion mélodique pure d'un titre psyché de grande ampleur. la vague est haute et le vertige est intense. 
En fin de parcours, 'All The Feels' peut être considérée comme une ballade folk qui rappelle par ses accents The Jesus And Mary Chain, groupe ô combien précieux du rock écossais. La chaloupée 'Your Mind Is My Cafe' est une ballade folk qui donne dans le mouvement. Comment rester statique à l'écoute d'un tel morceau? Vraiment, de bout en bout ce 'Future Is Your Past' est coloré et diversifié dans ses mélodies incroyables. Absolument jouissif ! La clôture s'en vient avec 'Stuck To Yous'. La voix de Anton Newcombe y est particulièrement belle avec ses pointes mélancolique et sa douceur candide. 
BRIAN JONESTOWN MASSACRE est de retour, armé d'une inspiration extra-ordinaire. On nage dans la félicité à l'écoute de cet album et on savoure le bonheur de sentir à nouveau un vent créatif si puissant. Un disque majeur dans la foisonnante discographie d'une formation essentielle.