lundi 30 mai 2022

[ SORTIES ]

BLACK MARBLE
/
Bigger Than Life (15th edition)
vinyle bleu - album - Sacred Bones Records 

NICK CAVE / Seven Psalms 
mini album - 10' vinyle noir - Bad Seed ltd.

NICK CAVE & WARREN ELLIS / La Panthère Des Neiges 
cd - picture vinyle - vinyle blanc - bande originale - Invada Records

CICCONE YOUTH / The Withey Album 
vinyle noir - album - Goofin Records
 
DEPECHE MODE / Exciter 12' Box
8 x  12' vinyle - box - Sony 
 
FAITH AND THE MUSE / Elyria 
double vinyle noir - album - The Circle Music 
 
FAITH AND THE MUSE / Annwyn, Beneath The Waves 
double vinyle noir - gold - bleu - album - The Circle Music 

FOALS / Life Is Yours 
cd - vinyle noir - clear vinyle - album - Warner
 
HOOD / The Hood Tapes 
compilation vinyle noir - Acuarela
 
THE KILLS / No Wow (The Tchad Blacke Mix 2022)
double cd - vinyle or - album - Domino Records  

LAIBACH / Wir Sind Das Wolk 
double vinyle noir - album - Mute records
 
THE SMILE / A Light For Attracting Attention 
cd - double vinyle noir - double vinyle jaune - album - XL Recordings

MALKA SPIGEL / Gliding And Hiding 
cd - vinyle noir - album - Swim Records 

STRANDED HORSES / Grand Rodéo 
vinyle noire - album - Ici D'Ailleurs

SUN'S SIGNATURE / Sun's Signature 
mini album vinyle - Partisan Records 

ALAN VEGA / Saturn Strip
vinyle jaune - vinyle rose - album - Real Gone Music 
 
WHOMADEWHO / UUUU 
cd - double vinyle noir - album - Embassy One  

WIRE / No About To Die 
cd - compilation - Pink Flag


lundi 23 mai 2022

[ INFOS ]


La France recèle de talents créatifs insoupçonnés et au hasard d'un dimanche matin à glaner des informations, je croise (merci à lui) Berne Evol, chanteur des excellents Dead (dont le second album est en préparation). Au fil de notre échange, j'apprends que son autre projet HERE COMES THE FLOOD vient de publier un premier EP.  Ce qui s'y trouve est un condensé de 'rock stoner' qui déboule à fond la caisse toutes guitares dehors. Le rythme est effréné, la basse vrombissante et la batterie survitaminée. 'Highway' qui introduit ce format court, porte bien son nom, envoi ici et là des poussées très Sonic Youth. La voix de Bern Evol est fluide et aiguisée comme un couperet. 'Red Seat' tout en distorsion est dans le même esprit. Un rock libre, qui sur les solos rappelle aussi nos chers Queens Of The Stone Age. Le niveau est élevé et les quatre membres du groupe, ça saute aux oreilles sont des musiciens chevronnés. Le propos s'assombrit et le rythme marque la pause sur 'Hammer', un morceau plus lourd,  plus dark, vrombissant et crissant dans une atmosphère poisseuse. La quatrième plage du EP est une bombe,  pop song à la Sonic Youth, 'On The Run' est un titre claquant de vie et d'envies. La mélodie est efficace, le chant parfait et c'est juste illico addictif ! HERE COMES THE FLOOD dispose d'un évident potentiel et d'une base solide. De plus le groupe évolue dans un style musical trop peu exploité dans l'hexagone. La preuve avec le final, 'Squills' qui souffle le chaud et le froid et qu'on adorerait écouter en live. Pour une carte de visite, la première sortie de HERE COMES THE FLOOD s'apparente d'avantage à une baffe, de celles qu'on aime se prendre. Le groupe propose la version digitale et cd sur son bandcamp ou les cinq morceaux sont écoutables jusqu'à plus soif. Alors on fonce !!
 

[ CHRONIQUE ]


 
CURRENT 93
If a City Is Set Upon a Hill
CD/VINYLE
[HomAleph]
 11.03.22
 
 
La genèse de CURRENT 93 remonte au début des années 80 avec une première trace en 1983 et la parution de la cassette 'Mi-Mort' avec Steven Stapleton. L'univers de David Tibet est à cette époque baigné d'une musique industrielle et expérimentale. Le seul membre permanent de la formation restera Tibet souvent accompagné de Steven Stapleton de Nurse With Wound, de Michael Cashmore de Nature And Organisation ou de Douglas Pierce de Death In June. Il est également proche de Genesis P. Orridge qui lui inspirera le nom de Tibet. Au fil du temps et des albums, l'évolution musicale de CURRENT 93 va prendre une direction plus mélodique. En 1987 le disque charnière porte le titre de 'Imperium'. Il est la parfaite cohabitation du passé et du futur du projet. La seconde incarnation va laissé place aux guitares et aux mélodies ciselées. C'est la période durant laquelle David Tibet aura comme partenaires récurrents, Michael Cashmore et Douglas Pierce. Faisant partie d'un mouvement qui sera (trop) vite nommé 'dark-folk', c'est aussi de 1988 à 1998 que CURRENT 93 verra le plus d'amateurs se rallier à sa cause. Dès 1998 avec 'The Soft Black Star' jusqu'à ce jour les disques qui se succèdent oscillent entre piano, voix baigné d'expérimentations diverses et disques de folk mutante aux mélodies ciselées, souvent mélancoliques et profondes. 
Logiquement un artiste est souvent lié à divers degrés à son oeuvre. L'univers de David Tibet est emprunt de poésie, de religion sur fond d'apocalypse et c'est le fil conducteur de ses recherches depuis toujours. Il est un artiste de conviction en recherche permanente, un intellectuel et un passionné. Dévoreur de livres, graphiste et peintre, c'est un homme qui fait corps avec ce qu'il offre. Au delà du singulier David Tibet est un univers à lui seul et chacune des sorties de CURRENT 93 est unique. Il est vrai que dans les années 2000, musicalement certaines sorties ont pu lasser de trop d'épure et nous éloigner de la formation, mais en 2018, 'The Light Is Leaving Us All' nous rappelle à quel point ce monde est précieux ne rendant l'attente de la sortie de ce nouvel album que plus longue. 'If A City Is Set Upon A Hill' paraît en mars dernier et c'est un envoûtement irrésistible et immédiat. 'If A City...', l'introduction, est une longue marche pastorale mélancolique sur laquelle David Tibet déclame de son phrasé unique un texte mystico-poétique. 'There Is No Zodiac' est un sublime morceau de musique contemporaine, tout en apesanteur, accompagné de violon et flute baigné de ces vocaux fantomatiques. C'est de toute beauté. 'Joke Moon' lui, plus apaisé et un titre délicat, crépusculaire et serein. Comme souvent, les textes sont davantage parlé que chanté. Fait de dentelles et de magie, 'Clouds At Teatime' est un merveilleux moment hors du temps, pétri de finesse et d'un charme désuet. Ce disque aussi fragile et épuré soit-il a été enregistré en groupe tout comme le précédent. On y retrouve entre autre à la guitare Alasdair Roberts et le talentueux Andrew Liles. Après le jolie ballade acoustique, 'A Column Of Dust', la ritournelle 'The Child, And Fire' déchire le coeur d'une profonde tristesse. La piano, le violon et la guitare offre à la voix triste de David Tibet un écrin de mélancolie idéal. En conclusion,  '...Is Set Upon A Hill' en echo à l'introduction 'If A City...'  est une longue tirade pure et belle à tomber. Le violon de Aloma Ruiz Boada fait des merveilles et laisse là l'auditeur secoué et perdu d'être parti si loin.
CURRENT 93, quarante ans après sa création, propose un disque majeur, intemporel, aussi triste que merveilleux et prouve que l'évolution artistique ne souffre d'aucune emprise du temps. 'If A City Is Set Upon A Hill' est un grand et beau disque qui est et sera aujourd'hui et à jamais. Extra Ordinaire !

 

vendredi 20 mai 2022

[ CHRONIQUE ]


 
THE CASSANDRA COMPLEX
The Plague
DIGITAL
[Complex Music]
06.05.22
 
 
Formation unique chérie des aficionados d'électro punk depuis le milieu des années 80, THE CASSANDRA COMPLEX avait disparu des radars avec un 'Wetware,' album de bonne facture paru en 2000. La vie a fait le reste. Rodney Orpheus souffrant de soucis de santé, l'effondrement de l'industrie musicale et le recalibrage de cette dernière ont fait le reste. Bien entendu un nouvel album studio restait dans les espérances des fans du groupe. Et c'est l'envie, la volonté, l'émulsion entre les quatre membres du groupe qui ont porté et mené 'The Plague' vers une réalité lumineuse. 
THE CASSANDRA COMPLEX est de retour avec un huitième album fort de dix nouvelles compositions. Les premières en 22 ans ! Autant dire un petit miracle et personne ne boudera son plaisir à l'écoute de 'The Plague' paru au format digital (pour le moment) sur Complex Music. La force de la formation est de produire une musique au métissage unique. Des éléments de punk, rock, pop et électro son présents, baignés de diverses expérimentations accompagnés du chant singulier de Rodney Orpheus. Alors oui, la bonne nouvelle est que THE CASSANDRA COMPLEX vient de créer du CASSANDRA COMPLEX pur jus ! Tout y est. Des titres mélodiques, synthétisés et planants tantôt frontaux, tantôt mélancoliques. Bien entendu, on y retrouve dans une version différente le single présenté à l'hiver dernier, 'The Crown Lies Heavy On The King' et même si cette version reste efficace, on lui préfèrera le mix de la version single. L'ensemble de 'The Plague' forme une unité diversifiée de titres inspirés dont certains sortent du lot et ils sont nombreux. 'Hotline To Elvis' donne le frisson, considéré comme la porte d'entrée hyper efficace sur ce monde qui nous a tant manqué. Un excellent titre qui allie la brutalité du punk et l'énergie électro. Autre moment hors du temps, cette ballade au charme vintage indéniable mais au juste équilibre qu'est 'Speed Of Sound'. La voix de Rodney Opheus en cyber crooner donne le frisson. Par certains aspect (basse et nappe de clavier) on est dans l'univers d'un 'Atmosphere' de Joy Division. L'impressionnant 'In The Dead Of Night' glace le sang dans une lente et sombre progression. Ce genre de composition qui prend à la gorge et marque l'auditeur. Grand, grand moment et superbe réussite de THE CASSANDRA COMPLEX qui impressionne au travers d'un morceau grandiose. Soutenu d'une basse à la New Order, c'est l'aspect plus pop qui s'exprime à travers la mélancolie de 'The Best Thing', titre doux et velouté qui donne à 'The Plague' une belle respiration. A travers les guitares la formation retrouve ses racines rock. Les guitares sont omniprésente et apportent de l'épaisseur à l'ensemble. Sur 'All 3', les riffs de guitares donnent de l'aspérité à une composition qui serpente sur près de sept minutes. La progression vers un son qui devient énorme donne des ailes à une véritable déclaration plus qu'une simple chanson. L'étonnant final, 'I Miss You' porté par des accords de piano est tout en apesanteur et en fragilité. Le chant, doux, calme de Rodney Orpheus accompagne une jolie mélodie  sur laquelle se pose un texte presque mystique. 
THE CASSANDRA COMPLEX revient par la grande porte avec un disque fort et diversifié. On en attendait pas tant et ce cadeau n'est pas prêt d'être oublié tant l'ensemble se découvre au fil des écoutes. Quel beau travail. Un des meilleurs disque de THE CASSANDRA COMPLEX à ce jour ! Exceptionnel !!!

 

jeudi 19 mai 2022

[ CHRONIQUE ]


 
THE CHAMELEONS
Edge Sessions (Live From The Edge)
CD/VINYLE
[Metropolis]
18.04.22


Du bout de son âme, à travers sa passion et malgré les tumultes qui ont traversé le groupe, Mark Burgess a toujours soutenu et insufflé la vie à son groupe, sa maison, son chez lui. THE CHAMELEONS depuis le début des années 80 n'a jamais cessé d'exister quelques soient les incarnations ou les formes. Quatre albums studio, de nombreux live et une poignée de EP sont le patrimoine d'un groupe unique dans son approche et singulier dans sa forme. Chaque retour de THE CHAMELEONS quelque soit le personnel est suivi par de nombreux fans dont Burgess est proche. Côté nouveautés rien, si ce n'est un format court en 2013 sous ChameleonsVox contenant trois inédits et une reprise des Beatles. 
On pourra reprocher au groupe d'avoir publié un nombre d'albums live conséquent et même si cette dernière sortie publiée par Metropolis est un disque live, il faut préciser que ce live là, symbolique est différent. Les sept premiers titres de 'Edge Sessions (Live From The Edge)' résultent des retrouvailles de Mark Burgess et Reg Smithies, soit le bassiste, chanteur et le guitariste originel de THE CHAMELEONS. Retour à l'essence même de la formation et bonheur de retrouver les arpèges et le son inimitable de Reg Smithies. L'ensemble sonne parfaitement et tout est en place. De l'introductif 'A Person Isn't Safe Anywhere These Days' en passant par le revigoré 'Return Of The Roughnecks' le bonheur est total. Les enregistrements ont eu lieu en mai 2021 en studio dans les conditions du live. La guitare de Reg Smithies sur 'Anyone Alive' fait des merveilles, alors que la voix de Mark Burgess ne souffre pas du poids des années. La version de près de dix minutes de 'Soul In Isolation' est épique avec ses incursions hommages aux Beatles et se veut être un moment important de ces sessions qui décidément prennent aus tripes. C'est avec la magie de 'Second Skin' que s'achèvent ces 'Edge Sessions'. Le mirage est passé et l'enchantement a opéré. Smithies et Burgess se sont-ils vraiment quitté un jour ? Les trois derniers titres correspondent à des enregistrements live antérieurs sous le nom de ChameleonsVox et offrent des versions live aux trois titres du EP paru en 2013. Certes, les live et compilations de THE CHAMELEONS sont pléthores mais ce 'Edge Sessions' supplante nombre d'entre elles et s'avère être un moment de grâce, ce genre de moment privilégié qu'on aimerait garder pour soi.
 
 

[ CHRONIQUE ]


 
WHITE LIES 
As I Try Not To Fall Apart
[Pias]
CD.VINYLE.K7
18.02.22


Le trio Harry Mc Veigh (chant, guitare), Charles Cave (Basse, voix), Jack Lawrence-Brown (batterie) se connait depuis l'adolescence alors qu'ils officiaient sous le nom de Fear Of Flying. Après deux singles, ils décident de changer de nom et d'orientation musicale, proposant dès 2008, 'Unfinished Business' un titre plus sombre qui permet au groupe de signer sur Fiction records. Avec 'To Lose My Life', le premier album de WHITE LIES, le groupe est propulsé sous les feux de la rampe. On les compare à Joy Division qu'ils assurent ne pas être une influence pour eux,  citant volontier Talking Heads. Le groupe qui enchaîne tournées et albums acquiert rapidement un statut de groupe majeur sur la scène indé. WHITE LIES sortira trois albums sur Fiction records, achevant la collaboration avec 'Big TV' en 2013. En 2016 sort le mitigé 'Friends' plus pop et mélodiquement moins marqué. Le bien nommé 'Five' paraît lui en 2019 et redore le blason du groupe. Quoique inégal ce cinquième album studio regorge de quelques perles. On citera 'Never Alone', 'Tokyo' ou le très pink floydien 'Fire And Wings'. Les années passent et les sorties s'enchaînent pour WHITE LIES sans qu'on n'y prête réellement attention, et pourtant ...
Pourtant 2022 marque le retour remarqué et remarquable du trio avec le sixième du nom, 'As I Try To Fall Apart'. Un disque inventif et énergique.  Synthétique et sautillante, la mélodie à contre courant de 'Am I Really To Die' fait mouche en guise d'entrée. Le groupe continu de créer des mélodies qui se scandent à l'unisson dans les stades. C'est frais et accrocheur, pop et efficace. Plus inventif et surtout plus aventureux dans les arrangements et les sonorités, WHITE LIES sort ici de sa zone de confort et c'est globalement payant. 'Breathe' en est un bel exemple, offrant un titre chaloupé à l'atmosphère multiple. Parmi les belles réussites de cette nouvelle livraison, on trouve un titre imposant, lourd et presque prog. dans sa production. 'Roll December' est une grosse machine à la rythmique mathématique dont seules des envolées vers les cieux viennent briser une routine implacable. L'équilibre est parfait, la production idéale et la mélodie simple et efficace bénéficiant d'un final inattendu. La sensible et mélancolique 'Ragworm' laisse place à la pop synthétique de 'Blue Drift', sautillante et entraînante ou une fois encore la voix de Harry Mc Veigh est un instrument essentiel à l'ensemble. Alors que le disque s'achève, 'The End' se veut martial, atmosphérique et hors du temps. Le ton est grave et l'instant solennel. Un très beau moment qui passe comme un mirage et nous conduit vers la conclusion, 'There Is No Cure For It', superbe morceau à la combinaison parfaite entre énergie et retenue. WHITE LIES propose un disque rassurant qui marque non seulement un retour créatif intéressant et le message qu'après près de 15 ans d'activité tout n'est peut être pas dit. Satisfaction de retrouvé le trio gonflé à bloc et retour de flamme pour un groupe qui sait encore nous étonner et nous ravir. Bravo !
 

mercredi 18 mai 2022

[ CHRONIQUE ]


 
JOHNNY MARR
Fever Dreams Pts. 1-4
[Be Music Group]
25.02.22
 
 
JOHNNY MARR en est un bel exemple. Les années passent, le talent demeure. Il suffit d'assister à un concert de l'artiste pour en être convaincu. Qu'il est loin pourtant le temps de l'adolescence et des rêves éveillés. Au début des années 80 lorsque se forment The Smiths tout n'est qu'espoirs et magie. De la magie il y en aura au rythme d'une étoile filante puisque l'aventure ne durera que cinq ans pour s'achever en 1987 avec perte et fracas. Loin de Morrissey, JOHNNY MARR va se reconstruire avec d'autres en participant à différents projets avec divers artistes. On retiendra ses années Electronic sur trois albums avec Bernard Sumner (New Order) entre 1991 et 1999 ou son album de 2003 avec les Healers. Depuis dix ans pourtant, le guitariste de talent fait route seul et construit une belle carrière forte de quatre disques studio. 
D'ailleurs, 'Fever Dreams - Pts 1-4' est paru en février dernier. Annoncé à l'automne dernier par un premier EP quatre titres et le surpuissant 'Spirit, Power & Soul', autant dire que ce nouvel album donnait la fièvre avant même d'en avoir découvert davantage ! c'est d'ailleurs le titre qui ouvre un album fort de 16 nouveaux titres. Hyper énergique et stylé à la New Order comme New Order lui même ne le fait plus depuis des lustres, l'entrée en matière est parfaite? Une mélodie qui tue et une production léchée, voilà de quoi mettre en appétit pour une livraison de haute volée. 'Receiver', lui aussi est un titre très accrocheur, imposant et dansant. 'Ferver Dreams Pts. 1-4' est divisé en quatre parties de quatre titres correspondant au quatre EPs qui déclinent l'album. Sur 'Lightning People' plane les fantômes des Smiths, mais comment pourrait-il en être autrement. En milieu de parcours et toutes guitares dehors c'est d'un souffle pur que JOHNNY MARR scande 'Tenement Time' et nous gratifie de la parfaite construction pop made in Manchester, suivi de 'Speed Of Love', titre ombragé, mystérieux et mélancolique, tout en nuance. 'God's Gift' aurait aisément pu figurer  au catalogue de The Smiths tant on y sens la patte de son géniteur. On ne renie pas qui l'on est et ce titre nous replonge en plein milieu des années 80. Avec JOHNNY MARR c'est par la grande porte que l'on sort et 'Ghoster' véritable boule d'énergie est claquant de vie et propice aux mouvements même les moins contrôlés. Le lâché prise est de mise. Même inclinaison pour 'The Whirl' qui intrépide, fonce à toute blinde sans que rien ni personne ne puisse ralentir sa course. Décidément JOHNNY MARR en pleine possession de ses moyens, tient une forme créative olympique ! Il ne calme le jeu que pour l'outro 'Human', ballade mélancolique qui développe une magnifique progression vers le cieux pour atteindre les nuages, baigné des rayons d'un soleil bienfaisant.
Que JOHNNY MARR soit un grand guitariste est un mélodiste de talent, c'est avéré depuis bien longtemps, mais 'Fever Dreams Pts. 1-4' va plus loin, offrant une collection de beaux titres dont certains sont touchés par la grâce. Un grand et bel album, sans doute son meilleurs à ce jour. Il ne reste à présent plus qu'à découvrir les nouvelles chansons sur scène. 


lundi 16 mai 2022

[ CHRONIQUE ]


 
WOVEN HAND
Silver Sash
CD/LP
[Glitterhouse]
04.02.22
 
 
Actif de 1994 à 2001 au sein de 16 Horsepower, David Eugene Edwards délaisse il y a 20 ans sa country religieuse pour un projet plus mystique encore qu'il façonne de disques en disques depuis 2002 au travers d'albums hantés faisant le grand écart entre chants religieux chrétiens, gospel apache, rock, folk, country, bluegrass et punk. Fort d'une dizaine d'albums sur deux décennies, le projet WOVEN HAND interpelle et hypnotise de chants habités et de textes scandés plutôt que chantés. L'univers de la formation américaine est à mille lieux du format rock traditionnel et les enchaînements à fleurs de peau et incandescent ne laissent que rarement l'auditeur indemne.
Après le réussi 'Star Treatment' en 2016, la pause à été pour WOVEN HAND plus longue qu'à l'accoutumée laissant les terres arides se ressourcer avant une nouvelle moisson. C'est en février dernier que 'Silver Sash' est paru pour proposer trente nouvelles minutes de musique. Un disque court, sombre et intense. Il aura fallu malgré tout quatre années de gestation à David Eugene Edwards, accompagné pour l'occasion du guitariste Chuck French pour accoucher de ces neuf nouvelles plages fiévreuses, tourbillonnantes et souvent chamaniques. A la bien nommée 'Temple Timber', imposante introduction qui serpente, oppressante sur près de quatre minutes suspendues, succède 'Acacia', titre urgent et envoûté, haletant et syncopique ! Le morceau se déploie crescendo offrant une véritable progression vers un maelstrom qui laisse sans voix. Après la ballade mélancolique 'Duat Hawk', 'Dead Dead Beat', 'Omaha' et 'Sicangu' punk rock dans leurs formats, frontaux et sans concession font office de classiques instantanés. Ce genre de morceaux qui emportent totalement vers l'oubli en concert. En fin de parcours, après l'aridité du spirituel 'The Lash', composition acide en apesanteur, l'enflammé '8 Of 9' déroule de lourdes percussions sur une construction imposante au son cathédral offrant un moment unique de country gothique puissant et enveloppant qui habite le coeur et l'esprit. 'Silver Sash' conclu le propos de sa sombre présence baigné de sonorités synthétiques saccadées. WOVEN HAND resserre encore le propos sur une collection cossue, tantôt brûlante, tantôt glaciale, la lumière transperce l'obscurité dans un nouvel album impressionnant qu'il nous faudra découvrir sur scène. Plus singulière que jamais, la formation mené par le prédicateur Edwards livre un disque bien au dessus de l'ordinaire. De là à dire que 'Silver Sash' est extra-ordinaire, il n'y a qu'un pas !


dimanche 1 mai 2022

[ SORTIES ]


MARC ALMOND / Stranger Things
triple cd - double vinyle - album - Sfe 

ARCADE FIRE / WE
cd - vinyle - album - Columbia
 
BELLE AND SEBASTIAN / A Bit Of Previous
cd - vinyle - Matador 

CAVE IN / Heavy Pendulum
cd - double vinyle - album - Relapse
 
THE CHAMELEONS / Live From London
double lp - live album - Audio Platter 

CHRISTIAN DEATH / Evil Becomes Rule
cd - vinyle - album - Season Of Mist 
 
DUBSTAR / Two
double cd - vinyle - album - Northern Writes 

ENGINEERS / Engineers
double vinyle - album - Musiconvinyl 
 
JUST MUSTARD / Heart Under
cd - vinyle - album - Partisan 
 
L. HAZLEWOOD & N. SINATRA / Nancy & Lee
triple cd - double vinyle - album - Lights In The Attic
 
 
HUGO RACE FATALISTS / Once Upon A Time In Italy
cd - vinyle - album - Santeria 

JOHNNY MARR / Fever Dreams Pt.3
12' vinyle - ep - Bmg 
 
MELLANO/SOYOC / Alive
 cd - vinyle - album - Ido Production

MERCURY REV / All Is Dream
double vinyle - album - Cherry Red
 
PIXIES / Live In Brixton
box 8 cds - album live - Demon  

SOFT CELL / Happiness Not Included
cd - vinyle picture - album - Bmg 

WARPAINT / Radiate Like This
cd - vinyle - album - virgin 

xPROPAGANDA / The Heart Is Strange
double cd - album - vinyle - Umc 

ZOLA JESUS / Arkhon
cd - vinyle - album - Sacred Bones