mardi 12 mars 2019

[ EXPRESS ]





DEAD CAN DANCE  /  Dionysus
[ pias records ]




Paru en novembre dernier, le nouvel album de DEAD CAN DANCE à déboulé sans presque prévenir. Six ans après le retour gagnant 'Anastasis', le duo propose un 10ème album plus conceptuel que jamais. 'Dionysus' se développe en sept mouvements et deux parties distinctes. Le mythe de Dionysos  et de son culte y sont abordés mais aussi le monde et l'état du monde. Le propos se veut plus ancré dans la société actuelle et ce que le monde devient. 
Musicalement, Lisa Gerrard et Brendan Perry qui se partagent toujours les rôles, restent des touche à tout inspirés et les sonorités très world music offrent une partition à de nombreux instruments des divers continents. Après une introduction claquante de vie, le second mouvement de la première partie, 'Liberator Of Minds' est un quasi instrumental qui s'étire lentement et avec mystère sur de longues minutes. On se trouve en terrain familier au niveaux des ambiances et sonorités qui fond parfois écho à 'Spiritchaser' paru il y a plus de vingt ans. Le final du premier mouvement entame une course et laisse la part belle à l'orient. A la fois traditionnel et revu et corrigé, le passage appelé 'Dance Of The Bacchantes' porte bien son nom. Une fois l'Act I et ses presque dix-sept minutes achevé, c'est dans un bain plus spirituel que Brendan Perry fait son entrée avec le superbe 'The Mountain' qui ouvre majestueusement l'Act II, soutenu des vocalises si précieuses de Lisa Gerrard. DEAD CAN DANCE après plus de 30 ans, persévère dans le fait de pouvoir rester unique dans la diversité. Quelque soit leurs terrains créatifs, on reconnait leur identité artistique si singulière. La seconde partie, laisse la part belle aux voix féminines et au voyage vers les Balkans. L'avant dernier mouvement de l'Act II, intitulé 'The Forest' est chanté principalement par Brendan Perry est à des accointances brésiliennes, une sorte de ballade traditionnelle imaginée par son auteur, l'atmosphère qui s'en dégage est à la fois dansante, mélancolique et moelleuse entrainant l'auditeur dans une douce transe. 'Psychopomp' achève le disque tout en épuration avec un duo Perry Gerrard qui s'étiole doucement jusque se taire. 
A première vue, 'Dionysus' est l'album de DEAD CAN DANCE le moins évident dans le fond et la forme mais l'impression se dissipe rapidement à l'écoute des 35 minutes de musiques et tout se met finalement en place sans peine pour y retrouver le bonheur d'écoute d'un disque riche et inspiré qui contient son lot de frissons et de moments marquant. Peu importe la méthode de présentation, l'essence est là et la source n'est pas tarie. 'Dionysus' est une réussite et un disque vers lequel on reviendra encore et encore pour sa diversité et son art de haute volée.





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