Time's Arrow
CD/LP/K7
[ Ladytron Music ]
20.01.23
C'est toujours avec joie et envie qu'un nouveau disque de LADYTRON est accueilli. et voilà plus de vingt ans que ça dure. C'est en 1999 que le quatuor se forme et se stabilise en 2001 avec '604' un premier album qui fait mouche, notamment grâce à 'Playgirl', véritable hit en puissance. Ces autres quatre de Liverpool qui puisent le nom du groupe du côté de Roxy Music et du titre 'Ladytron' ont pour fan, Brian Eno qui en grand amateur, n'hésite pas à déclarer que LADYTRON est ce qu'il est arrivé de mieux à la pop ces dernières années. Malgré un hiatus entre 2011 et 2016 durant lequel les membres de la formation se consacrent à leur projets propres, LADYTRON n'a cessé ces vingt dernières années de sortir des disques.
Sept au total avec ce 'Time's Arrow' (Flèche du temps?, Temps qui file?) paru l'hiver dernier sur leur propre label. Devenu trio depuis mars dernier (Ruben Wu à quitté le groupe pour pleinement se consacrer à la photographie) LADYTRON poursuit dans sa veine rétrofuturiste, entre bande son de film de science-fiction et new-wave matinée de pop.
Dès les premières mesures de 'Time's Arrow' on est en terre familière, l'atmosphère de ce septième album semble plus apaisée et les compositions plus lumineuses. Le binaire est hyper efficace 'City Of Angels' prouve une fois encore le pouvoir mélodique de LADYTRON et sa force à créer des ambiances mélancoliques saisissantes. Dans la construction et le développement des titres, on retrouve les boites à rythmes immuables en soutient à des mélodies synthétiques souvent froides, régulièrement planantes, lovées de sonorité cotonneuses qui s'étiolent telles de vaporeux nuages. 'We Never Went Away' est un bel exemple de louange extra-terrestre. Une mélodie simple dans un espace infini entre rêverie et sidération. C'est beau, angélique et doux. Le bien nommé 'Dreamers' est dans la même veine. Morceau en apesanteur qui sonne comme la bande originale imaginaire d'un film de science-fiction des années 70. L'évasion est la spécialité de LADYTRON qui n'hésite pas grossir le trait d'un rétro assumé. L'instrumental 'Sargasso Sea' est un doux songe, une mélopée venue d'ailleurs qui séduit et enchante l'auditeur déjà rallié à la cause. Autre pièce maîtresse de cette nouvelle collection, le superbe 'California' qui offre une ballade onirique, baignée d'un soleil caressant et ouvre plus encore un espace infini. C'est un moment d'oubli et de sérénité dont seul LADYTRON possède la recette. Superbe.
Alors que 'Time's Arrow' se referme déjà sur le titre éponyme, on regrette que le temps soit passé si vite et il va falloir appréhender le retour à la réalité. On se met à imaginer déjà le prochain disque. Preuve que LADYTRON continu de nous enchanter et de baigner la terre de son espace infini.
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