WHITE LIES
As I Try Not To Fall Apart
[Pias]
CD.VINYLE.K7
18.02.22
Le trio Harry Mc Veigh (chant, guitare), Charles Cave (Basse, voix), Jack Lawrence-Brown (batterie) se connait depuis l'adolescence alors qu'ils officiaient sous le nom de Fear Of Flying. Après deux singles, ils décident de changer de nom et d'orientation musicale, proposant dès 2008, 'Unfinished Business' un titre plus sombre qui permet au groupe de signer sur Fiction records. Avec 'To Lose My Life', le premier album de WHITE LIES, le groupe est propulsé sous les feux de la rampe. On les compare à Joy Division qu'ils assurent ne pas être une influence pour eux, citant volontier Talking Heads. Le groupe qui enchaîne tournées et albums acquiert rapidement un statut de groupe majeur sur la scène indé. WHITE LIES sortira trois albums sur Fiction records, achevant la collaboration avec 'Big TV' en 2013. En 2016 sort le mitigé 'Friends' plus pop et mélodiquement moins marqué. Le bien nommé 'Five' paraît lui en 2019 et redore le blason du groupe. Quoique inégal ce cinquième album studio regorge de quelques perles. On citera 'Never Alone', 'Tokyo' ou le très pink floydien 'Fire And Wings'. Les années passent et les sorties s'enchaînent pour WHITE LIES sans qu'on n'y prête réellement attention, et pourtant ...
Pourtant 2022 marque le retour remarqué et remarquable du trio avec le sixième du nom, 'As I Try To Fall Apart'. Un disque inventif et énergique. Synthétique et sautillante, la mélodie à contre courant de 'Am I Really To Die' fait mouche en guise d'entrée. Le groupe continu de créer des mélodies qui se scandent à l'unisson dans les stades. C'est frais et accrocheur, pop et efficace. Plus inventif et surtout plus aventureux dans les arrangements et les sonorités, WHITE LIES sort ici de sa zone de confort et c'est globalement payant. 'Breathe' en est un bel exemple, offrant un titre chaloupé à l'atmosphère multiple. Parmi les belles réussites de cette nouvelle livraison, on trouve un titre imposant, lourd et presque prog. dans sa production. 'Roll December' est une grosse machine à la rythmique mathématique dont seules des envolées vers les cieux viennent briser une routine implacable. L'équilibre est parfait, la production idéale et la mélodie simple et efficace bénéficiant d'un final inattendu. La sensible et mélancolique 'Ragworm' laisse place à la pop synthétique de 'Blue Drift', sautillante et entraînante ou une fois encore la voix de Harry Mc Veigh est un instrument essentiel à l'ensemble. Alors que le disque s'achève, 'The End' se veut martial, atmosphérique et hors du temps. Le ton est grave et l'instant solennel. Un très beau moment qui passe comme un mirage et nous conduit vers la conclusion, 'There Is No Cure For It', superbe morceau à la combinaison parfaite entre énergie et retenue. WHITE LIES propose un disque rassurant qui marque non seulement un retour créatif intéressant et le message qu'après près de 15 ans d'activité tout n'est peut être pas dit. Satisfaction de retrouvé le trio gonflé à bloc et retour de flamme pour un groupe qui sait encore nous étonner et nous ravir. Bravo !
Bien
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