mercredi 18 mai 2022

[ CHRONIQUE ]


 
JOHNNY MARR
Fever Dreams Pts. 1-4
[Be Music Group]
25.02.22
 
 
JOHNNY MARR en est un bel exemple. Les années passent, le talent demeure. Il suffit d'assister à un concert de l'artiste pour en être convaincu. Qu'il est loin pourtant le temps de l'adolescence et des rêves éveillés. Au début des années 80 lorsque se forment The Smiths tout n'est qu'espoirs et magie. De la magie il y en aura au rythme d'une étoile filante puisque l'aventure ne durera que cinq ans pour s'achever en 1987 avec perte et fracas. Loin de Morrissey, JOHNNY MARR va se reconstruire avec d'autres en participant à différents projets avec divers artistes. On retiendra ses années Electronic sur trois albums avec Bernard Sumner (New Order) entre 1991 et 1999 ou son album de 2003 avec les Healers. Depuis dix ans pourtant, le guitariste de talent fait route seul et construit une belle carrière forte de quatre disques studio. 
D'ailleurs, 'Fever Dreams - Pts 1-4' est paru en février dernier. Annoncé à l'automne dernier par un premier EP quatre titres et le surpuissant 'Spirit, Power & Soul', autant dire que ce nouvel album donnait la fièvre avant même d'en avoir découvert davantage ! c'est d'ailleurs le titre qui ouvre un album fort de 16 nouveaux titres. Hyper énergique et stylé à la New Order comme New Order lui même ne le fait plus depuis des lustres, l'entrée en matière est parfaite? Une mélodie qui tue et une production léchée, voilà de quoi mettre en appétit pour une livraison de haute volée. 'Receiver', lui aussi est un titre très accrocheur, imposant et dansant. 'Ferver Dreams Pts. 1-4' est divisé en quatre parties de quatre titres correspondant au quatre EPs qui déclinent l'album. Sur 'Lightning People' plane les fantômes des Smiths, mais comment pourrait-il en être autrement. En milieu de parcours et toutes guitares dehors c'est d'un souffle pur que JOHNNY MARR scande 'Tenement Time' et nous gratifie de la parfaite construction pop made in Manchester, suivi de 'Speed Of Love', titre ombragé, mystérieux et mélancolique, tout en nuance. 'God's Gift' aurait aisément pu figurer  au catalogue de The Smiths tant on y sens la patte de son géniteur. On ne renie pas qui l'on est et ce titre nous replonge en plein milieu des années 80. Avec JOHNNY MARR c'est par la grande porte que l'on sort et 'Ghoster' véritable boule d'énergie est claquant de vie et propice aux mouvements même les moins contrôlés. Le lâché prise est de mise. Même inclinaison pour 'The Whirl' qui intrépide, fonce à toute blinde sans que rien ni personne ne puisse ralentir sa course. Décidément JOHNNY MARR en pleine possession de ses moyens, tient une forme créative olympique ! Il ne calme le jeu que pour l'outro 'Human', ballade mélancolique qui développe une magnifique progression vers le cieux pour atteindre les nuages, baigné des rayons d'un soleil bienfaisant.
Que JOHNNY MARR soit un grand guitariste est un mélodiste de talent, c'est avéré depuis bien longtemps, mais 'Fever Dreams Pts. 1-4' va plus loin, offrant une collection de beaux titres dont certains sont touchés par la grâce. Un grand et bel album, sans doute son meilleurs à ce jour. Il ne reste à présent plus qu'à découvrir les nouvelles chansons sur scène. 


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