ELYSIAN FIELDS / Pink Air
[ microcultures / Object ]
CD / Vinyle
Paru à l'automne dernier, il aurait été vraiment dommage de ne pas s'arrêter au dernier album en date des new yorkais de ELYSIAN FIELDS qui avec 'Pink Air' propose leur neuvième disque en 22 ans d'existence. Plus de vingt années à composer une musique passionnante sensuelle et aussi un peu intello sur les bords. 'Pink Air' ne déroge par à la règle et dès la première écoute il est évident que la source loin d'être tarie, rafraichissante dès l'entrée en matière de ce nouvel opus créé comme à leur habitude à quatre mains.
Après une introduction à la fois rêche et sans concession, on est dès la seconde plage dans la vif ou plutôt dans le chaloupé du sujet avec le superbe 'Star Sheen', morceau de bravoure absolument magique et totalement addictif. Entre pop et blues on nage en sensual world, porté par la voix chaude et veloutée de Jennifer Charles. Du même bois, 'Beyond The Horizon', se veut plus lancinante. Comme à l'accoutumée, ELYSIAN FIELDS donne dans la haute couture tant les compositions du groupe prennent et donnent le frisson. La pop classieuse de 'Tidal Wave' est à tomber, laissant la part belle aux sonorités 70's. Un tel niveau n'est pas donné à qui le veut et ces deux là sont pétri de talent. 'Karen 25' est une ballade crépusculaire en noir et blanc qui balance au rythme des vagues. 'Philistine Jacknife', nébuleuse et vénéneuse ne laissera aucun échappatoire à un auditeur sans défense face au pouvoir hypnotique du duo en pleine possession de ces moyens.
Lorsque ELYSIAN FIELDS n'enchante pas, il compose de redoutables ballades à l'image de cette 'Dispossessed' rapeuse et ronflante à la mélodie ciselée. On nage en plein rêve à écouter 'Household Gods', mélancolique et essentielle.
Ce groupe à toujours eu la place unique qu'il mérite mais avec 'Pink Air', ELYSIAN FIELDS prend de l'assise dans un style qu'il domine depuis maintenant de nombreuses années, assurant plus encore ses compositions toujours plus acérées. Plus que jamais l'alchimie est là et l'inspiration à son apogée pour un disque qui a déjà des airs de classique. Superbe !
Olivier LEONELLI
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