[ CHRONIQUE ]

MAPS

Colours, Reflect, Time, Loss

[ mute records ]

Projet mené par le seul James Chapman depuis 2005, MAPS n'a eu de cesse de développer son art au fil des ans. Intimement lié à la vie de son géniteur, l'entreprise plutôt synthétique à la base s'est fortement humanisée au fil des ans. Paru il y a près d'un an, 'Colours, Reflect, Time, Loss' fait suite à 'Vicissitude' sorti en 2013. Des vicissitudes sans en connaître les détails, James Chapman semble en avoir connu. Il avait même ressenti le besoin d'abandonner le vaisseau mère pour se consacrer à un nouveau projet en 2016, On Dead Waves, en compagnie de l'énigmatique Polly Scattergood. A six ans d'écart, voici donc le quatrième album studio de MAPS pétri du vécu de son auteur et de sa vision philosophique du monde et de la vie. Dès les premières écoutes, c'est une paix intérieure et une élévation qui transparaissent. MAPS a également étoffé le propos avec pour la première fois la participations de musiciens extérieurs et de choristes. 

L'ensemble est soutenu par un véritable orchestre à corde et ici et là des touches de guitare électrique font leur apparition. Les compositions sont de haute volée, simple et pourtant surprenante sur certaines de leurs parties. Les compositions sont très travaillées, tout en enluminures, fédérateur et apaisé comme un beau et grand voyage intérieur. L'univers de MAPS plus profond et planant encore que par le passé n'en perd pas pour autant son aspect pop qui lui donne cette particularité étonnante. Chapman est revigoré et MAPS de nouveau très inspiré. James Chapman n'a pas fini de nous enchanter : 'Je voulais repousser les limites avec cet album et explorer de nouveaux territoires de Maps. L’instrumentation orchestrale et le mélange de plusieurs musiciens et chanteurs jouent un grand rôle dans ma recherche de l’émotion humaine la plus pure possible. J’ai appris le violon en grandissant, donc je suis content que cela me serve enfin !' Un très beau disque différent et sensible.