PIXX
'Small Mercies'
[ 4ad records ]
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Deux ans après un premier album étonnant d'inspiration, de fraîcheur et de maturité, voici que PIXX récidive et confirme la première impression. Nous avons à faire à une artiste complète et décomplexée qui sens bon la liberté. 'Small Mercies' paru au tout début de l'été est un condensé de figures de styles diverses, variées et maîtrisée.
A commencer par 'Anbean Condor', ballade foutraque et ennivrente en guise de vraie introduction qui donne de fausses pistes pour la suite, puisque 'Bitch' est à l'opposée un titre rock âpre non loin de ce que pourraient faire les soeurs Deal avec The Breeders. Les revirements sont légions sur ce second disque et l'auditeur est contraint de rester en éveil tout au long des onze plages entrecoupées de deux interludes. 'Disgrace' est une pop song survitaminée qui donne la bougeotte. Vocalement, PIXX reste étonnante, allant des graves les plus profonds aux aigus les plus perchés. Mélodiquement c'est simple et efficace, alliant mélancolie et gravité à légèreté et insouciance. Des titres comme 'Small Mercies' soufflent le chaud et le froid avec intelligence et finesse. Les années 70 flirtent avec la décennie suivante dans un traitement sacrément actuelle. Et si c'était ça la véritable modernité ?!
'Peanuts Grow Underground' pourtant synthétique sonne des plus organique et sa mélodie donne la fièvre. Tout y est. On frôle le hip hop dans les constructions musicales, avec le mystérieux 'Funsize' qui propage une atmosphère vintage des plus étrange. Hannah Rodgers qui insuffle la vie à PIXX est une véritable touche à tout avec justesse et inspiration. Elle dit être elle même inspirée par des artistes comme Aphex Twin et Joni Mitchell. Comment pourrait il en être autrement à l'écoute de 'Hysterical', ballade à tiroirs qui dirige doucement l'auditeur vers la sortie d'un voyage qui prend des allures de tour du monde. Le plus incroyable est que de tout ça émerge une homogénéité qui laisse songeur. 'Eruption 24' est un titre synthétique, presque spatial, alors que l'arabisant 'Duck Out' pourrait dans sa lente progression et ses incantations vocales presque rappeler la grande prêtresse Siouxsie.
'Small Mercies' s'achève sur une note douce et mélancolique et la ballade 'Blowfish' n'en finit pas de nous bercer, encore et encore ....
Après le choc de la découverte, PIXX enfonce le clou avec ce second disque qui mérite qu'on reprenne la route et que la tête par la fenêtre on se laisser porter par ces paysages, ces couleurs et ces senteurs qui nous ont tant manqué. Encore une très belle réussite.
***** bof
***** pas mal
***** bien
***** excellent
***** chef d'oeuvre
Olivier LEONELLI
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