vendredi 6 juin 2025

[ CHRONIQUE ]



THE WOLFGANG PRESS 
A 2nd Shape 
CD - VINYLE 
[ Downwards ]


Issus des formations de musique 'cold', Rema Rema, Mass et In Camera à la fin des années 70 et au début des années 80, les trois membres de THE WOLFGANG PRESS sortent naturellement l'exigent et sombre 'The Burden Of Mules' sur le label 4ad en 1983. Ce premier disque, peu évident trouve un public restreint. Michael Allen, Andrew Gray et Mark Cox, enchaînent par la suite entre 1984 et 1985 trois EP qui ouvriront leur musique à de nouveaux horizons.  Plus mélodique tout en gardant la singularité d'une approche musicale assez unique, le second album 'Standing Up Straight' qui sort en 1986 contient des arrangements de cordes, ainsi que la participation de Elizabeth Fraser (Cocteau Twins). 'Bird Wood Cage' deux ans plus tard et sans doute le meilleur album de THE WOLFGANG PRESS, disque charnière alliant passé et projections vers le future du groupe. Le disque est un condensé de punk, soul, rock, reggae et new-wave dans un ensemble inspiré et cohérent. Les titres extrêmement bien construits sont la bande son idéale au chant unique de Michael Allen. Les deux disques suivant, 'Queer' (1991) et 'Funky Little Demons' (1994) proposent un ensemble de soul mutante plutôt réussi et seront les derniers avant un hiatus qu'on croyait définitif. pourtant vingt cinq années plus tard, le label 4ad en collaboration avec le groupe décident d'éditer une partie des titres enregistrés en 1995 en vue d'un disque à paraître. Au même  moment, lâché pour son label et réduit à un duo le groupe implose. 
On est en 2020 et de THE WOLFGANG PRESS, il ne reste que Michael Allen et Andrew Gray. Ce sont eux qui ont composé les six titres qui forment le mini album 'Unremembered, Remembered', une collection de démos minimalistes retranscrivant malgré tout le style bien particulier des anglais.  Redevenu trio en 2024 , rejoint par Stephen Gray frère de Andrew en lieu et place de Mark Cox, THE WOLFGANG PRESS est de retour à l'automne dernier, soit trente ans après le dernier album studio avec 'A 2nd Shape', sixième véritable album du groupe. Comme le précise Michael Allen, la formation anglaise à toujours commencé dans le bruit et pour ce retour, THE WOLFGANG PRESS émerge de bruits divers et d'expérimentations dans un métissage de musiques industrielle et minimaliste. Aucune fioriture, c'est à l'os que 'A 2nd Shape' a été composé. En totale autonomie, pour la première fois, un album complet est produit par le groupe lui même. Le son épuré et froid épouse des mélodies instantanées qui portent le sceau inimitable TWP. Moins abordable que les dernières livraisons, ce nouvel opus pourrait être le version moderne de 'The Burden Of Mules' paru en 1983.  L'ensemble est passionnant, Arty en diable et totalement sincère dans la démarche. Il règne dans ce disque une froideur et un mystère fascinant tout au long des neuf plages qui s'écoulent finalement comme une pièce unique. Pour THE WOLFGANG PRESS, l'essentiel a toujours été de ne jamais se répéter et là encore le groupe ne déroge pas à la règle. Délaissant toute considération commerciale, le trio sillonne une créativité sans limite vers des terres arides à mille lieux des formats habituelles de la pop et du rock. Plus proche de punk,  'A 2nd Shape' est une grande claque de liberté d'où émergent des diamants noir aux sonorités inattendues enluminés par la voix si singulière d'un Michael Allen tantôt plaintif, tantôt lyrique. 
THE WOLFGANG PREES est de retour pour toujours ou à jamais avec un disque conceptuel, personnel, sincère qui demandera à l'auditeur une attention particulière pour jouir de sa teneur sans pareil.  A noter que la pochette conçue par Chris Bigg rappèlera bien entendu les années 4ad.

- Olivier.Pierre HANS.LEONELLI - 

mercredi 4 juin 2025

lundi 2 juin 2025

SORTIES / Juin 2025 / cd - vinyle - 12' - 7' - k7

A PLACE TO BURY STRANGERS / Make Me feel Anything
vinyle 7' - [ Deadstange ]

A PLACE TO BURY STRANGERS / Let It All Go 
vinyle 7' - [ Deadstrange ]

COIL / A Guide For Beginners 
double cd - [ Cold Spring ]

COIL / Black Antlers 
vinyle couleur - cd - [ Dais ]

DEAD OR ALIVE / Lover Come Back To Me 
vinyle 7' picture - [ Demon ]

DEATH AND VANILLA / Whistle And I'll Come To You
vinyle couleur - [ Fire Records ]

DEATH IN VEGAS / Death Mask
double vinyle couleur - [ Drone ]

EELS / Souljacker 
vinyle couleur - [ Pias ]

ELBOW / Audio Vertigo Echo 
12' couleur - [ Capitol ]

FIELDS OF THE NEPHILIM / Burning The Fields
double vinyle couleur - double cd - [ Jungle ]

FRITZ AND TONI / The Party's Over 
cd - [ Dark Vinyl ]

MICAH P. HINSON / And The Gospel Of Progress
vinyle couleur - [ Talitres ]

HOOVERPHONIC / Presents Jackie Cane 
vinyle clear - [ MusicOnVinyl ]

JOY DIVISION / Still 40th
double clear vinyl - [ Rhino ]

LYCIA / Estrella 
double vinyle couleur - cd - [ AvantGarde ]

M83 / A Necessary Escape (ost) 
vinyle couleur - cd - [ M83 Recordings ]

MONACO / Monaco 
double vinyle couleur - double cd - [ MusicOnVinyl ]

NEW ORDER / The Perfect Kiss 
12' clear - [ Rhino ]

PULP / More 
vinyle couleur - cd - k7 - [ Rough Trade ]

PREMATURE EJACULATION / Necessary Discomforts 
vinyle white label - [ Cleopatra ]

STEVE QUERALT / Swallow 
vinyle couleur - cd - [ Sonic Cathedral ]

SIGILLUM S / Aborted Towns 
vinyle couleur - cd - [ Subsound ]

SOFT CELL / Non Stop Ecstatic Dancing 
double vinyle couleur - double cd - [ UMR ]

THE CURE / Mixes Of A Lost World
3 vinyle - 2 vinyle - 3cd - 2cd  - 3k7 - [ Polydor ]

THE TING TINGS / Home 
vinyle couleur - cd - [ Wonderfull Records ]

ULTRAVOX / Lament Box 
7cd + dvd - [ Chrysalis ]

THE YOUNG GODS / Appear Disappear 
vinyle couleur - cd - [ Two Gentlemen ]

WIRE / Nine Sevens 
cd - [ Pink Flag ]

PATRICK WOLF / Crying The Neck 
vinyle couleur - cd - [ Apport ]

YAZOO / Upstairs At Eric's 
vinyle clear - [ Mute ]





samedi 10 mai 2025

[ CHRONIQUE ]


PIXIES
The Night The Zombies Came
CD/VINYLE 
[ BMG ]

Devenu groupe légendaire à l'ère 4AD avec un 'Doolittle' de très haute volée paru en 1989, PIXIES enfonce le clou de la notoriété et du culte avec 'Bossanova' un an plus tard. La patte de Frank Black y est pour beaucoup y associant une alchimie unique avec ses comparses, Joey Santiago, Dave Lovering et Kim Deal (The Breeders) depuis remplacée trois fois à la basse. Après un passage à vide de plus de 20 ans, PIXIES revient en grande forme avec le bon 'Indie Cindy' en 2014 et depuis ne manque aucun rendez vous au fil de régulières et qualitatives sorties. 
La dernière en date 'The Night The Zombies Came' est parue à l'automne dernier et consiste en une collection savoureuse déployant tout le savoir-faire et le talent d'un groupe qui ne perd pas en intensité. Ce neuvième album studio des américains est avant tout basé sur de solides mélodies et des arrangements léchés. La production est savamment dosée et la force des compositions mise en lumière par une instrumentation métronomique. 'Primrose' ouvre tout en douceur avec une ballade chaleureuse en suspension, balayée par l'énergique et ultra efficace 'You're So Impatient'. Véritable petite bombe sur vitaminée. Plus ample 'Jane The Night The Zombies Came', pourrait être la bande son d'un western surréaliste. L'acoustique domine dans une grande et belle tirade rythmée par une basse essentielle. Décidemment PIXIES sait soigner son entrée sur un trio gagnant dès les premières minutes d'un album qui s'annonce de grande qualité. Comme seul Frank Black sait le faire, 'Chicken' est une flânerie fantomatique hors de temps qui s'étire dans un espace infini. Plus rock dans son ADN, 'Hypnotised' est une des deux compositions menée en collaboration avec Joey Santiago. Plutôt efficace, il ne marque pourtant pas les esprits. La suite est bien plus épique toute guitare dehors, avec ce 'Johnny Good Man' grandiloquant et tonitruant qui sous ses airs conquérant cache une solide composition riche et fouillée. Ce que l'on aime avec ce groupe, c'est que justement PIXIES est là ou on l'attends. Des compositions à la fois atypiques et traditionnelles passées à la moulinette par un compositeur de talent et là encore, 'The Night The Zombies Came' tient toutes ces promesses. 
'Mototoller' entame la seconde partie de l'album avec un des titres le plus fort de cette nouvelle livraison. Le refrain est addictif est savoureux et l'ensemble est bien ficelé. La seconde composition Black Francis / Joey Santiago, 'I Hear You Mary' est une réussite de rock song tout en progression et bénéficie d'un refrain puissant et d'une solide instrumentation qui met en valeur une mélodie vocale forte. Retour à l'incandescence des débuts avec 'Oyster Beds', chanson punk et sans concession qui défonce tout sur son passage. Rassurant d'entendre une telle  poussée de jeunesse qui persiste après 40 ans de carrière. Depuis toujours, PIXIES sait souffler le chaud et le froid et après l'adrénaline, 'Mercy Me' est sans doute le morceau le plus lent et décharné de 'The Night The Zombies Came'.  Le jeu se calme et le blues s'invite dans une ballade crépusculaire. Retour à la furie avec 'Ernest Evans' qui s'annonce aventureuse et héroïque dans de grandes envolées de guitares sur une rythmique effrénée. Difficile de rester statique à l'écoute de ce condensé d'énergie. En fin de parcours, PIXIES nous gratifie de la ballade traditionnelle 'Kings Of The Prairie' suivi de 'The Vegas Suite', composition enchanteresse en guise de conclusion d'un grand cru qui fera date dans la discographie d'un groupe qui sait rester passionnant et qui prend tout son sens lors de concerts mémorables. 

Olivier-Pierre HANS-LEONELLI

lundi 28 avril 2025

[ CHRONIQUE ]

THE CURE 
Songs Of A Lost World
CD / VINYLE / K7
[ Polydor ]

On ne reviendra pas sur la légende THE CURE et ses premières racines datant de 1976. En scène depuis 1978, le groupe de Crawley n'a fait qu'animer nos jours et enchanter nos nuits. Groupe à géométrie variable depuis plus de 40 ans, fort de près d'une quinzaine d'albums dont certains sont à placer au panthéon du rock 'spleenien', la formation avec le temps a ralenti le rythme et sa mélancolie s'est délétée. Après un '4:13 Dream' un peu fouillis et en manque d'inspiration, il aura fallu attendre seize ans une suite qu'on attendait plus. 
En gestation depuis des années, souffrant de remises en questions et de doutes, ce nouveau disque s'est vite transformé en rumeurs plus ou moins crédibles. Les annonces du leader Robert Smith n'ont rien arrangé, évoquant un nouvel album il y a trois ans et laissant les fans sans nouvelles pendant des périodes allant jusqu'à l'année de silence. Pourtant le groupe travaillait par période à la naissance d'un disque difficile à naître. 
'Songs Of A Lost World' est né de la tristesse et de l'absence. Robert Smith a puisé dans des évènements marquant de sa propre vie pour accoucher de titres mélancoliques empreints de douleur et de tristesse. la noirceur à fait son retour et les huit titres présents exorcisent des moments de deuils.  Comme ce fut le cas par le passé, 'Songs Of A Lost Word' est un album concept, un ensemble lié. L'introduction mélancolique 'Alone' donne le ton et THE CURE dispense une atmosphère fantomatique, une longue tirade instrumentale avant que la voix, intacte de Robert Smith ne se fasse plaintive et fragile à la fois. A fleur de peau, cette voix nous dépeint un monde de solitude et de tristesse. Comme faisant écho à 'Alone',  'And Nothing Is Forever' renforce le propos. Alors que les nappes de claviers s'évaporent, la guitare, la batterie et la basse structurent l'ensemble. Un ensemble qui rappel certains moments du tant aimé 'Disintegration'. Là encore un long moment instrumental précède l'entrée en scène de Robert Smith qui habille de son timbre unique une ballade crépusculaire. l'obscur perdure avec 'A Fragile Thing', une pop-song ombragée, baignée de rares moments de lumière. Le morceau est très beau, bien construit, bénéficiant d'une mélodie accrocheuse et d'un chant à fois mélancolique et franc. La guitare de Robert Smith y est aussi familière que déchirante. 
Alors que la tonalité sombre du disque est déjà bien ancrée, c'est une plongée dans la noirceur absolue que 'Warsong' provoque, toutes guitares dehors. C'est lourd, sombre et torturé comme dans un lointain passé qu'on croyait oublié. Les guitares crient alors que les vocalises de Smith se font plus acérées. Le titres est incandescent et laisse des traces de cendres. 'Drone:No Drone' est un passage à part dans un ensemble homogène. Sorte de 'Never Enough', le titre est plus immédiat et rock. Il reste néanmoins enthousiasmant et plutôt réussi. Le galop est rapidement stoppé par le spleen de 'I Can Never Say Goodbye', composition fragile, fantomatique et sur le fil. Tout en apesanteur, Robert Smith pose une voix émue sur une mélodie simple et douce. Juste avant la majestueuse conclusion, 'All I Ever Am' donne du rythme à un ensemble mid-tempo dans une envolée pop plus lumineuse. Presque dansant, le titre rappel que THE CURE peut aussi proposer une pop sans détour et efficace. C'est avec solennité que 'Songs Of A Lost World' se referme sur le bien nommé 'End Song'. Longue plage semi instrumentale de plus de dix minutes. Glaçant de tristesse et de mélancolie, l'ensemble et d'une beauté renversante. Alliant grandiloquence dans sa forme et la retenue la plus absolue dans le fond, cette longue tirade plaintive touche au coeur et serre la gorge. Il transparait dans ce titre une honnêteté et une fragilité avérée alors que la voix presque désincarnée de Robert Smith récite un texte crépusculaire. Un inespéré et merveilleux diamant noir. 
THE CURE avec 'Songs Of A Lost World' n'avait pas proposé un album aussi homogène et inspiré depuis des décennies. On retrouve ici tout ce qui fait la singularité d'un groupe majeur de l'histoire de la musique. La force des mélodies et la sincérité d'un groupe (leader) qui retrouve en lui ce propos qu'il a créé voilà plus de 40 ans. Un retour inespéré et le bonheur des retrouvailles.

- Olivier-Pierre HANS-LEONELLI - 


lundi 14 avril 2025

[ SORTIES ]

SORTIES DE DISQUES /  cd - vinyle - k7  /  MAI















AND ALSO THE TREES / (Listen To) The Rag & Bone Man 
double vinyle - cd - [ AATT ]

ANDY BELL / Ten Crowns
vinyle couleur - double cd - cd - [ Crown Recordings ]

ARCADE FIRE / Pink Elephant 
vinyle couleur - cd - [ Sony ]

BELLY / King 30th 
cd - [ 4AD ]

MATT BERNINGER / Get Sunk 
vinyle couleur - cd - [ Concord ]

CHAPTERHOUSE / White House Demos 
vinyle 12' couleur - [ Sonic Cathedral ]

CINDYTALK / Camouflage Heart 
vinyle clear - [ Dais ]

ECHO AND THE BUNNYMEN / What Are You Going... 
vinyle clear - vinyle couleur - double cd - [ London ]

GARBAGE / Let All That We Imagine Be The Light 
vinyle couleur - cd - [ BMG ]

LISA GERMANO / Geek The Girl 30th 
double cd - [ 4AD ]

LAIBACH / Alamut 
double vinyle - double cd - [ Mute ]

MORCHEEBA / Escape The Chaos 
double vinyle couleur - cd - k7 - [ 100% Records ]

PETER MURPHY / Silver Shade 
vinyle couleur - cd - [ Metropolis ]

PALE SAINTS / Slow Buildings 30th
double cd - [ 4AD ]

PET SHOP BOYS / Discography
double vinyle couleur - [ Parlophone ]

RACHEL'S / Music For Egon Schiele 30th 
vinyle couleur - [ Quartersick ]

ROSETTA STONE / Chemical Emissions 
vinyle couleur - cd - [ Cleopatra ]

ROSETTA STONE / The North England Sessions 
vinyle couleur - [ Cleopatra ]

SEA FEVER / Surface Sound 
vinyle couleur + 7' vinyle - cd - [ Cosmic Glue ]

SHE WANTS  REVENGE / This Is Forever 
double vinyle - [ MusicOnVinyl ]

ALAN SPARHAWK / With Trampled By Turtles 
vinyle couleur - cd - k7 - [ Sub-Pop ]

SPARKS / Mad! 
vinyle couleur - cd - k7 - [ Transgressive ]

SPEAR OF DESTINY / Janus 
double vinyle couleur - double cd - [ Easternow Recording ]

STEREOLAB / Instant Hologram On Metal Film 
double clear vinyle - cd - [ Duophonic / Warp ]

SWANS / Birthing 
triple vinyle + dvd - double cd + dvd - [ Mute ]

THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE / Makes Me Great 
vinyle 10' couleur - [ A Records ]

THE DUKE  SPIRIT / Cuts Across The Land 
double vinyle couleur - [ Proper ]

THE MISSION / Neverland 30th 
double cd - [ Edsel ]

THESE NEW PURITANS / Crooked Wing 
vinyle clear - cd - [ Domino ]

THOM YORKE & MARK PITCHARD / Tall Tales 
double vinyle - cd - [ Warp ]

X MAL DEUTSCHLAND / Gift : The 4AD Years 
triple vinyle couleur - double cd  - [ 4AD ] 




jeudi 10 avril 2025

[ T.V ]

MIKI BERENYI TRIO
8th Deadly Sin
FROM : 'Tripla'
[ Bella Union ]