dimanche 30 janvier 2022

[ CHRONIQUE ]

 
MARISSA NADLER
The Path Of The Clouds
CD/LP/TAPE
[Sacred Bones / Belle Union] 
11.12.21
 
 
L'américaine de 40 ans est une artiste accomplie à l'univers très personnel. MARISSA NADLER est active dans le monde de la musique depuis le début des années 2000 et a sorti depuis 2004 une douzaine de disques envoûtés et envoûtant. Son style musical consiste en l'association de divers courant musicaux comme la folk, l'americana baigné de grandes et belles tirades gothiques. On retrouve également dans ses compositions des éléments expérimentaux et métal. L'univers de MARISSA NADLER a souvent été caractérisé de 'Dream Folk'. Ces textes profonds sont soutenus de sa jolie voix de mezzo-soprano qui hante des compositions éthérées. Compositrice et peintre depuis l'adolescence, elle obtient une maîtrise en éducation artistique . Créatrice dans l'âme, MARISSA NADLER pratique également la reliure et la sculpture sur bois. Elle est souvent très investie dans les vidéos qui illustrent ses chansons. 
En décembre dernier paraît 'The Path Of The Clouds' son 12ème album studio faisant suite à 'Droneflower' en collaboration avec Stephen Brodsky sorti en 2019. Dès l'ouverture 'Bessie Did You Make it', la plongée et immédiate et totale. La frontière entre vie réelle et fiction est indétectable. L'histoire de survie qui y est contée est à la fois gothique et poétique. Sur la suite, 'The Path Of The Clouds', la basse ronde de Simon Raymonde (ex-Cocteau Twins) rythme un titre plus pop mais tout aussi vaporeux. Comme depuis toujours, avec MARISSA NADLER il est question de mysticisme et de métamorphoses. Les titres se succèdent plus envoûtant les uns que les autres. 'Couldn't Have Done The Killing' est une sombre ballade. L'abandon et la mélancolie rôdent dans un moment hors du temps délicieusement addictif.  Les morceaux se suivent avec délicatesse et homogénéité comme s'ils possédaient une histoire commune. S'extraire du monde si particulier d'une artiste qui navigue entre rêve et réalité n'est pas chose aisée. Lorsque la ballade aride 'Lemon Queen' s'achève, l'auditeur se trouve un peu perdu comme s'il avait été transporté sur cette route au milieu de nulle part. 
Une fois encore MARISSA NADLER propose un recueil captivant de contes ensorcelant mis en musique de la plus belle des façons, accompagnés de cette voix singulière à la fois fragile et forte. Un beau disque qui se place plutôt au dessus de l'ordinaire et vers lequel soyons en sûr nous reviendrons souvent.
 
ECOUTE INTEGRALE

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