mardi 16 mai 2017

[ EXPRESS ]

ONO SCREAM  /  Ono Scream
[ unknown pleasures records 2017 ]

Froide ambiance du côté de ONO SCREAM dont c'est la première publication. Un premier album de seize plages qui sort en format cd digipack trois volet à l'esthétisme à la fois sobre et classe  sur le label français Unknown Pleasures Records, label entre autre des illustres Norma Loy. ONO SCREAM est le projet solo du musicien belge Bart Willems qui évolue habituellement au sein de la formation Apparaat. Ce premier essai paru en mars denier annonce la couleur, le noir de Joy Division et le rouge de The Cure période 'Pornography'. Pas ou peu d'équivoque ici tant le son rappel les grandes heures de la Factory fin 79, début 80 et les productions remarquables de Martin Hannett. Les deux premier titres qui ouvrent la bal sonnent très Joy Division, tant l'inspiré 'I'm The Hollow Man' que plus encore 'That Salty Taste'. Dès le troisième titres au niveau percussions et atmosphère on serait plus du côté 'Pornography' spécialement sur le le jeu et le son de la basse. La suite est du même acabit, même si au niveau vocale on pourrait balancer vers des sonorités plus gothiques. La noirceur persiste tout au long de ce premier album et ONO SCREAM lorgne même gentiment vers Alan Vega avec le réussi 'I Need a Disease' en milieu d'album. ONO SCREAM nous jette aux oreilles d'une façon très inspirée ses et nos influences et avouons le c'est avec un véritable plaisir que l'on parcours de bout en bout ce premier album vers lequel on reviendra naturellement encore et encore.



WIRE  /  Silver/Lead
[ pink flag 2017 ]

Même s'il est vrai que le WIRE de 1977 n'a plus grand chose à voir avec le WIRE d'aujourd'hui, suivre les aventures musicales de Colin Newman et sa bande (presque) au complet reste malgré tout intéressant. C'est pourquoi une fois encore, on se plonge avec bienveillance dans ce quinzième album paru au printemps dernier. Et puis, comment ne pas sortir un nouvel album pour les 40 ans du groupe? Même si depuis 2010, les dernières sorties n'ont pas été renversantes, l'introduction de 'Silver/Lead' plus en textures, place les guitares à l'arrière plan pour la première fois et donne à 'Playing Harp For Fishes' une touche nouvelle et étonnante. Le second titres 'Short Elevated Period' est une pure chanson punk rock efficace, à la mélodie presque pop. Belle réussite. Il suffit de voir WIRE sur scène pour s'assurer qu'il n'ont rien perdu de leur tranchant. Des morceaux plus lents et mélodiques suivent comme ce chaloupé 'Forever In a Day' une presque ballade mélancolique sur laquelle Graham Lewis déclame un texte d'amour en noir et blanc. L'atout de 'Silver/Lead' est que chaque titre possède quelque chose de remarquable. On sent bien que WIRE a un savoir faire indéniable et les années de travail et de route s'en ressentent ici. Tous les textes sont comme souvent signés Graham Lewis alors que les trois quart des musiques proviennent de Colin Newman. 'Sonic Lens' qui entame la seconde moitié de l'album est un titres qui alourdi le ton tout au long de sa progression. Rien à écarter des dix plages de ce nouvel opus.  Globalement 'Silver/Lead' est un disque plutôt lent et bien travaillé qui offre une unité et d'excellents passages tout au long de son développement. Un des meilleurs WIRE depuis le 'Red Barked Tree' de 2010.



GOLDFRAPP  /  Silver Eye
[ mute records 2017 ]

Déjà le septième album depuis 2000 pour le duo Alison Goldfrapp et Will Gregory. 'Silver Eye' paraît quatre ans après le sublime 'Tales Of Us' qui nous avait ravi pas sa justesse, l'épure de ces compositions et la force de ces mélodies. Pour ce retour, GOLDFRAPP, comme à l'accoutumée réagit à contre sens et retourne vers les machines. Introduit par le single en puissance 'Anymore' un titre dansant et électro, l'album se poursuit dans la même veine avec 'Systemagic', chanson pop synthétique qui raisonne comme un oublié des sessions 'Black Cherry' de 2002. Cependant, la suite de 'Silver Eye' se veut plus subtile et 'Tigerman' ballade hypnotique et sensorielle fait son effet en offrant un aspect plus expérimental au duo. La mélodie en retrait de 'Faux Suede Drifter' laisse tout l'espace à la voix de Alison Goldfrapp qui tisse de douces et belles mélopées. Sans doute un des moments fort de cette nouvelle collection. GOLDFRAPP poursuit malgré tout son travail sur la beauté et l'aisance de sa musique qui reste quelque soit l'habillage sa priorité. Moins évident sans doute qu'un 'Black Cherry', la musique de GOLDFRAPP gagne ici en expérimentations, en sonorités et en subtilité laissant écoute après écoute, encore à découvrir pour l'auditeur. 'Silver Eye' souffle le froid et le chaud, joue sur les nuances et les tonalités à l'image des photos et du graphisme épuré de sa pochette. Sans souci de correspondre à un carcan ou à une quelconque mode,  GOLDFRAPP affirme son art et son envie de créer en toute liberté. Ce nouvel en est un bel exemple, à la fois beau et sauvage, froid et inattendu, en un mot singulier. Sans en avoir l'air GOLDFRAPP creuse le sillon, évitant à tout prix de se répéter et offre un disque ovni dont en reparlera à coup sûr.



[ FREUND ]


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