mercredi 24 mai 2017

[ CHRONIQUE ]

DEPECHE MODE  /  Spirit
[ columbia records 2017 ]


A présent que tout est un peu retombé autour de la sortie du 14ème album studio d'un des monstre de la pop moderne et qu'une certaine sérénité semble regagner les rédactions il est peut être temps d'écrire sur 'Spirit' qui semble retrouver l'assurance de ses pairs. Paru en mars dernier, le nouvel album de DEPECHE MODE est annoncé par 'Where's The Revolution?', single carré et efficace qui semble être de bon augure pour la suite. Mais qu'attendre d'un groupe qui s'essouffle depuis le départ du metteur en son Alan Wilder présent de 1983 à 1993. Qu'espérer d'un groupe qui ne nous a pas réellement enthousiasmer depuis plus de 10 ans et le réussi 'Playing The Angel en 2005, suivi de deux disques mou et sans passion?
Compliqué d'aborder sous cet angle une collection de douze nouvelles chansons et pourtant... L'introduction 'Going Backwards' frappe fort et redonne à DEPECHE MODE le statut de mélodiste qu'il mérite. La production de James Ford est juste et donne la puissance à la musique qui possède une construction accrocheuse. Le single 'Where's The Revolution?' permet à 'Spirit' de décoller et laisse espérer le meilleurs pour la suite. 'The Worst Crime' ballade gentillette qui suit et 'Scum' hybride électro reggae parviennent à garder le cap. Malgré la baisse de régime sur le simpliste et répétitif 'You Move', on se laisse sans mal emporter par le très beau 'Cover Me', mélancolique et envoûtant titre dont le final crescendo inattendu ne fait qu'amplifier sa valeur. Une des grande réussite de l'album. 'Eternal' qui enchaîne est l'exemple même de ce que Martin Gore peut proposer d'insupportable, avec une ballades mièvre et interminable malgré ses 2 minutes 25. Seul réel faux pas de 'Spirit' qui reprend doucement avec 'Poison Heart' suivi du très bon 'So Much Love' offrant à l'album un résonance très familière avec des rythmiques métalliques et une mélodie enlevée. L'ensemble s'enchaîne dans une dynamique presque robotique. Les machines sont remises à l'honneur ici et le choix de James Ford (Simian Mobil Disco) n'est pas un hasard. 
La conclusion  laissée dans un premier temps à Dave Gahan avec le chaloupé 'No More' (This Is The Last Time' est sublimé par ce qui restera sans doute un des meilleurs titres interprété par Martin Gore depuis très longtemps. Le décharné 'Fail' dans lequel la voix de Gore fait des merveilles. Le minimalisme, l'instrumentation et la beauté de la mélodie rythmé pas de simple battements donnent le frisson. Quelle belle façon de refermer un disque qui porte finalement tellement bien sont nom. 'Spirit' est enfin un bon cru et DEPECHE MODE remet en avant sa légitimité au travers du talent qui caractérise le groupe. L'équilibre est retrouvé.


[ FREUND ] 


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