jeudi 16 février 2017

[ EXPRESS ]

DEAD CAN DANCE  / Garden of the Arcane Delight
[ 4ad records 2016 ]

En attendant un nouvel album du mythique duo DEAD CAN DANCE, leur label d'origine jusqu'en 1996, 4ad,  réédite la discographie complète du groupe en format vinyle, excepté  le premier ep, 'Garden Of The Arcane Delight',  paru en 1984 uniquement en vinyle qui est lui réédité au formats vinyle et cd agrémentés de huit titres supplémentaires. Outre les quatre titres d'origine dont on est heureux de redécouvrir la remasterisation, le plaisir et la curiosité sont totales quand à la découverte ou redécouverte des Peel sessions que DEAD CAN DANCE à mis en boite entre novembre 1983 et juin 1984 à la BBC. Le titre 'Instrumental' qui ouvre ces fameuses sessions est intéressant dans son métissage entre les racines punk du groupe et la projection vers les musiques du monde exploitées avec inspiration des années plus tard. L'inédit 'Labour Of Love' qui suit est lui typique de ce que Brendan Perry peut proposer comme ritournelle mélancolique à la mélodie imparable. Pour ce qui est de la suite, on retrouve avec plaisir les versions brutes de certaines compositions qui formeront l'ossature du premier album à paraitra en mars 1984. Un document intéressant qui nous replonge dans les racines de ce groupe unique qu'a toujours été DEAD CAN DANCE.




NICOLAS KER  /  Les Faubourgs de l'Exil 
[ pan european recording 2016 ]

Paru l'été dernier, il est intéressant de revenir sur cet instantané en solitaire de NICOLAS KER, échappé le temps d'un album de ses chers Poni Hoax. 'Les Faubourgs de L'Exil' est un disque mélancolique, beau et simple chanté en anglais. 'Holdings & Vat' qui introduit l'affaire est une jolie ballade à la guitare, calme et chaloupée. 'The Suburbs Of Exile' sans doute la perle des dix plages qui forment l'album est une chanson passionnée emprunte de liberté, de tristesse aussi parfois. Mais qui a dit que l'homme était un drôle ? 
La voix de NICOLAS KER est ronde et chaude, parfois éprouvée, parfois fragile. La reprise nébuleuse et bancale du 'Summertime' de Gershwin est un moment clé prouvant à quel point l'artiste parvient à s'approprier les affaires des autres en leur donnant ses propres couleurs. 
Le seul titre en français, 'La Mémoire Retrouvée' est une pièce contemporaine au violoncelle galopante et furtive. De ce premier essai de NICOLAS KER, rien à écarter. Tout au long de sa petite demi heure, 'Les Faubourgs de L'Exil' nous promène dans le monde de l'artiste en noir et blanc et il faut bien l'avouer majoritairement pour notre plus grand plaisir. Un premier album que l'enflammé 'Saviour In The City' clos avec force et conviction.



LUSH   / Live at KCRW Mornings Become Electric
[ Thoughtforms 2016 ]

Concernant LUSH le maître mot sera 'regrets'. N'aurait-il pas mieux fait que le groupe ne se reforme jamais ? La question reste posée. L'histoire aurait pu être belle si cette seconde rupture n'était pas venu tout gâcher. Bref, l'histoire appartient à l'histoire et ce live paru en novembre dernier restera le témoignage d'un groupe en plein possession de ces moyens. Après un ep contenant quatre inédits et une tournée triomphale, sans doute la dernière, LUSH est invité à enregistrer une session live à Los Angeles dans les studios de la radio KCRW. il en résulte ce disque live, le premier officiel pour LUSH, qui propose huit titres emblématiques de la carrière du groupe. La version live de 'De-Luxe' qui ouvre la bal est de toute beauté, envoutante et juste. 'Out Of Control' titre de 2016 est superbe. La mélancolie qui s'en dégage est touchante et la voix plus fragile de Miki Berenyi ajoute à l'émotion. L'énergique 'Ladykillers' fait l'effet d'un météorite rappelant les racines punk de LUSH. 'Sweetness And Light' plus direct et 'Scarlet' nous jette à la figure le talent pop de ce groupe tant aimé qu'on écoutera encore et encore avec la même envie et le même bonheur. Un témoignage essentiel qui clos tristement le chemin d'un groupe qui avait encore tant à dire.




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